L’attrait du Livret A et du LDDS en berne : une situation inédite en France
En septembre 2024, une baisse significative de la collecte nette du Livret A et du LDDS a été observée. Selon un communiqué publié par la Caisse des Dépôts, la chute a été spectaculaire pour atteindre les 0,21 milliard d’euros, plafonnant l’encours total du Livret A et du LDDS à 584,4 milliards d’euros. Une situation qui amène à s’interroger sur les raisons de ce déclin ainsi qu’aux éventuelles conséquences sur l’économie française.
Les facteurs explicatifs derrière cette tendance
Il semblerait que plusieurs facteurs puissent expliquer ce désintérêt pour les livrets règlementés. Tout d’abord, le recul de l’inflation, indicateur-clé pour fixer les taux de rendement de ces livrets. De plus, les inquiétudes autour du projet de loi de budget 2025 génèrent des incertitudes, beaucoup craignant une possible ponction sur l’épargne des Français pour renflouer les caisses de l’Etat.
Malgré cette baisse, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) semble résister. Collectant 0,33 milliard d’euros net en septembre 2024, l’encours total a atteint 77,6 milliards d’euros. N’étant accessible qu’aux ménages à revenus modestes, ce livret offre tout de même un rendement de 4%.
Transformation des comportements d’épargne : vers des alternatives plus rentables ?
Ce reflux des livrets d’épargne traditionnels témoigne d’un changement potentiel dans la stratégie des épargnants français. Autrefois considérés comme sûrs, le Livret A et le LDDS perdent progressivement leur attrait, au profit d’investissements alternatifs plus attrayants et rémunérateurs.
Face à ce défi, la Caisse des Dépôts pourrait décider d’augmenter ses taux pour redynamiser ces placements ou bien instaurer de nouvelles mesures pour séduire de nouveau les épargnants. Il sera alors intéressant d’observer les réactions des acteurs économiques et les adaptations de ces derniers pour conserver leur compétitivité et attrait au sein du paysage épargnant français.