La problématique fiscale de la collecte de cartes Pokémon en France
Autrefois considérées comme des gadgets pour enfants, les cartes Pokémon se positionnent désormais comme de véritables objets de spéculation. Un phénomène qui n’a pas échappé au regard de l’administration fiscale française. Voici un aperçu de la situation.
De l’objet de jeu à l’objet de valeur
Les cartes Pokémon ont toujours été appréciées par les enfants, mais elles sont maintenant perçues comme des outils de spéculation. Le collectionneur de cartes Pokémon Logan Paul l’a récemment démontré en achetant une carte rare pour 5,4 millions d’euros. Selon une enquête d’eBay, 80% des français collectionneraient de telles cartes.
De ce fait, comme toutes formes de richesse, ces biens ont aussi attiré l’attention du fisc. Selon l’article 98 du Code Général des Impôts, les cartes de jeu sont classées non pas comme des objets de collection mais comme des biens de consommation. Cela est justifié par le manque d’ « intérêt historique ou ethnographique » qu’elles représentent.
Implications fiscales de la vente de cartes de jeu
Conformément aux règles fiscales françaises, les cartes de jeu sont sujettes à deux impôts dès que leur vente dépasse le seuil des 5 000 euros. D’un côté, un impôt de 19% est appliqué sur les bénéfices et de l’autre, un prélèvement social de 17.2% est opéré. Cela signifie qu’un collectionneur doit s’acquitter de 36.2% d’impôts sur la plus-value de sa vente.
Cependant, les cartes considérées comme historiques, comme les premières produites, peuvent être exemptées de cette taxe, selon le cabinet Cyplom. Par ailleurs, les objets classifiés comme de collection sont soumis à un taux d’imposition de 6.5% sur toutes transactions dépassant 5 000 euros. Si une vente est inférieure à cette somme, le collectionneur n’est pas tenu de déclarer la transaction au fisc.