Les supermarchés français et la promotion de la malbouffe : Quels sont les présents?
L’avènement de la malbouffe dans les grandes surfaces
Une étude réalisée entre février et avril 2024 nous révèle la sur-représentation de la malbouffe dans les promotions des grandes surfaces françaises. Les cinq grandes enseignes analysées, à savoir Lidl, Carrefour, Leclerc, Intermarché et Système U, ont présenté 1 349 produits en promotion, dont 37% seraient déconseillés par le Programme National Nutrition Santé (PNNS).
Les principaux coupables ? Les viandes grasses, les charcuteries, les produits sucrés et les snacks salés. Le leader de ce peloton est Lidl, avec 44% de ses promotions dédiées aux produits gras, sucrés ou salés, suivi de près par E. Leclerc (40%). Pour plus d’informations sur l’enquête, visitez le site de l'[association pour la défense des consommateurs](https://www.clcv.org/communiques-de-presse/enquete-catalogues-promotionnels-trop-de-malbouffe-lhonneur).
Les absents remarqués : produits sains et durables
L’absence de produits sains et durables est également problématique. Le Nutri-Score, système d’étiquetage nutritionnel, ne figure que sur 33% des produits. Concernant les fruits et légumes frais, ils ne figurent que dans 3% et 5% des promotions respectivement. Au rang des enseignes les plus respectueuses de la santé, on retrouve Lidl avec 16% des offres dédiées à des produits plus sains.
Par ailleurs, seuls 6% des produits promus sont issus de l’agriculture biologique. La viande et le poisson en promotion sont souvent dépourvus de tout label, suggérant ainsi une origine liée à l’élevage intensif ou à une pêche non durable. Les produits laitiers occupent 15% des promotions, majoritairement des fromages et des yaourts sucrés.
Les demandes de la CLCV pour une meilleure promotion
Devant ces constats, la CLCV appelle à une refonte des pratiques promotionnelles en faveur d’une meilleure représentation des enjeux de santé publique. Elle souhaite voir plus de fruits et légumes en promotion, une meilleure visibilité des produits durables et une diminution des promotions sur les produits trop gras, sucrés ou salés.
L’organisme demande également que le Nutri-Score soit systématiquement présent sur tous les produits en promotion, et que 50% d’entre eux aient une note A ou B. En parallèle, l’association appelle le gouvernement à rendre obligatoire le Nutri-Score dans toutes les communications promotionnelles, et à limiter les promotions de produits notés D et E à 10% (contre 41% actuellement) tout en les interdisant pour les enfants.