par Les soldes d'été sont une période attendue par de nombreux consommateurs. Cependant, ces dernières années, une évolution notable s'est produite. Les Français semblent moins enclins à faire les soldes qu'auparavant. Selon un sondage OpinionWay, près de six Français sur dix affirment qu'ils comptent moins faire les soldes cette année qu'il y a trois, cinq ou dix ans. Seule une petite minorité (6%) déclare vouloir plus profiter des soldes que les années précédentes.
Cette tendance peut s'expliquer par plusieurs facteurs. L'un d'eux est la multiplication des ventes privées, des enseignes low-cost, des magasins de déstockage et des sites de e-commerce. Cet environnement concurrentiel donne l'impression aux consommateurs de vivre dans un flux de promotions permanentes. Les premières démarques des soldes, souvent de 15 ou 20%, ne présentent alors qu'un intérêt limité pour eux.
Des rabais de 40% pour déclencher l'achat
Pour la plupart des catégories de produits, les rabais proposés ne sont pas suffisants pour déclencher l'acte d'achat. Il faut beaucoup plus, minimum 40%. C'est le cas pour les articles de sport, les produits électroniques, l'ameublement et la décoration ainsi que les cosmétiques. Pour ces produits, les consommateurs estiment qu'un rabais de 41% en moyenne les inciterait à acheter davantage.
En ce qui concerne la mode et les accessoires, qui sont le principal marché des soldes d'été, l'attente est même encore plus forte. C'est une moyenne de 47% de rabais qui est attendue par les consommateurs. Des remises que la plupart des enseignes textiles auront du mal à accorder tant elles comptent sur cette période pour engranger de la trésorerie dans un contexte très difficile pour elles. Six Français sur dix (61%) comptent toutefois attendre la deuxième démarque pour voir si les rabais sont suffisamment intéressants pour en profiter. D'autant que les soldes d'été seront prolongées et que les remises risquent d'augmenter en fin de soldes d'été pour compenser un démarrage difficile.
Article initialement publié sur EconomieMatin :
