La taxe foncière est un impôt local incontournable pour tous les propriétaires de biens immobiliers, qu'ils soient bâtis ou non. Elle se divise en deux catégories : la taxe sur les propriétés bâties (TFPB) et celle sur les propriétés non bâties (TFPNB). La première concerne les logements, garages, locaux commerciaux ou industriels, tandis que la seconde englobe les terrains, terres agricoles, jardins, et même les étendues d'eau.
Le calcul de la taxe foncière repose principalement sur la valeur locative cadastrale du bien. Cette valeur représente le montant des loyers annuels que le bien pourrait générer s'il était mis en location. Elle dépend de la surface du bien, de ses éléments secondaires (garage, jardin, piscine…) et de critères de confort (eau courante, électricité, gaz…). Cette valeur est ensuite multipliée par un tarif d'évaluation fixé en 1970, adapté à la catégorie du bien.
La hausse inévitable de 2023
Après une augmentation de 4,7% entre 2021 et 2022, la taxe foncière devrait connaître une nouvelle hausse en 2023. En effet, elle augmentera d'au moins 7,1%. Cette hausse est due à la revalorisation des valeurs locatives cadastrales, qui servent de base d'imposition à la taxe foncière. Cette revalorisation est déterminée par un coefficient forfaitaire qui tient compte de l'inflation. Pour 2023, ce coefficient a été fixé à 1,071, entraînant une augmentation de 7,1% de la base de calcul.
Il est essentiel de noter que cette hausse n'épargnera personne. Même si les villes ont la liberté de décider du montant de la taxe foncière au niveau local, la revalorisation des valeurs locatives cadastrales impactera tous les propriétaires. Et certains plus que d’autres puisque dans près de 4 villes sur 10 les municipalités ont prévu d’augmenter la taxe foncière,
De plus, la loi de finances prévoit une réforme du calcul de la taxe foncière pour 2026, car certains critères, comme la présence d'eau courante ou de gaz, sont devenus obsolètes.
Article initialement publié sur EconomieMatin :