par Le dispositif des tickets-restaurant fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines. Ce lundi 20 novembre 2023, Dominique Schelcher, PDG de Système U, a affirmé son soutien à l'utilisation étendue des tickets-restaurant pour les courses alimentaires. Selon lui, cette mesure est même « indispensable » pour les Français qui en bénéficient. Le PDG de Système U a appuyé son propos en soulignant que ces titres, initialement destinés aux repas au restaurant, sont aujourd'hui considérés par beaucoup comme des « tickets-repas », apportant ainsi son soutien à la réforme envisagée par le gouvernement pour ce dispositif.
Dominique Schelcher a souligné l'évolution des habitudes alimentaires des Français à la suite de la crise sanitaire et du développement du télétravail : « Quand vous êtes en télétravail (…) et que votre employeur vous paie quelque chose pour le repas, vous n'allez pas au restaurant, vous achetez des choses pour préparer votre repas à la maison », explique-t-il. Le PDG de Système U a également insisté sur la nécessité de ne pas limiter les salariés à « acheter des produits transformés » pour leur pause déjeuner, prônant une alimentation plus saine et préparée à domicile.
Tickets-restaurant : les inquiétudes des restaurateurs
Les propos du PDG de Système U font écho à ceux de Thierry Marx, figure emblématique de la gastronomie française et président de l'Umih. Le revirement du gouvernement concernant les tickets-restaurant a suscité des inquiétudes dans le secteur de la restauration, malgré le soutien initial du gouvernement. Pour apaiser les tensions, la Première ministre a reçu le chef étoilé dans son cabinet le vendredi 16 novembre. Thierry Marx a ainsi pu défendre les intérêts de la restauration en soulignant le manque à gagner de plus de 200 millions d'euros pour le secteur en 2023.
Pour ne pas pénaliser les Français bénéficiant des tickets-restaurants et le secteur de la restauration, Thierry Marx a proposé une solution : créer un titre alimentaire ou un chèque alimentaire pour l'achat de produits alimentaires en supermarchés, distinct du ticket-restaurant actuel, réservé aux repas dans les établissements de restauration. L'objectif est d'équilibrer les intérêts des consommateurs, des restaurateurs et du secteur agroalimentaire. Selon les données de l'Umih, les restaurants ont vu leur part de marché diminuer de 3 %, tandis que les supermarchés ont enregistré une augmentation significative de plus de 6 %.
Article initialement publié sur EconomieMatin :
