Le succès du leasing social : une révolution pour le secteur de l’automobile
Leasing social : une démocratisation réussie de la voiture électrique
Mis en place par le gouvernement en 2024, le dispositif de leasing social visait à donner aux foyers à revenu modeste la possibilité de louer un véhicule électrique neuf pour une somme relative de quelque cent euros par mois. L’initiative, qui prévoyait initialement la mise à disposition de 25000 voitures électriques, a vu ce nombre doublé suite à une décision gouvernementale consécutive à la forte demande. La plateforme de demande a d’ailleurs rencontré un tel succès qu’elle a dû être désactivée juste quelques semaines après sa mise en ligne.
Une étude de la Direction générale de l’énergie et du climat, reprise par Context, a confirmé que la répartition des dossiers a favorisé les foyers les plus modestes. 40% des bénéficiaires sont issus des trois premiers déciles de revenus, ce qui signifie qu’ils ont un revenu fiscal (par part) inférieur à 10 200 euros. Les tranches de revenus de 10200 à 12800 euros et de 12800 à 15400 euros ont respectivement bénéficié du leasing social pour 28% et 33%.
Un public plus jeune pour les voitures électriques
L’étude mentionnée ci-dessus nous éclaire également sur les profils des bénéficiaires du leasing social. On constate que la majeure partie de ces derniers sont relativement jeunes. En effet, 42% d’entre eux ont entre 36 et 45 ans, 24% ont de 26 à 35 ans, et 22% ont de 46 à 55 ans. Ces chiffres en dépient clairement un : l’âge moyen des bénéficiaires, qui est de 40 ans, contraste fortement avec celui des acquéreurs traditionnels de voitures électriques neuves, qui est de 49 ans. C’est pour la Direction générale de l’énergie et du climat une preuve évidente que la promesse de rendre accessibles les véhicules électriques neufs à une nouvelle démographie, plus jeune et moins aisée, a été tenue.
Cependant, il est important de noter que chaque véhicule électrique de cette initiative est financé à hauteur de 13 000 euros par l’État – comprendre les contribuables – portant le coût total de l’entreprise à 650 millions d’euros. Aussi, à la date de juin 2024, seuls 23% de ces véhicules avaient été livrés, la faute à des retards dans les remboursements promis par le gouvernement aux concessionnaires.