L’Union Européenne renforce les droits de douane sur les voitures électriques chinoises: entre protectionnisme et rétorsions
L’Union européenne(source) a décidé en juin 2024 de renforcer ses tarifs douaniers sur les véhicules électriques en provenance de Chine. Les droits de douane, passés de 10 à 38%, ont été instaurés dans un contexte de tension commerciale, suite à la vague protectionniste lancée par les États-Unis.
Cette mesure vise à contrer le dumping exercé par les constructeurs automobiles chinois, soutenus généreusement par leur gouvernement, alors que les véhicules chinois ne sont plus éligibles à la prime à la conversion en Europe.
Une initiative protectionniste de Bruxelles
Cette décision suivie par l’Union européenne s’inscrit dans un sillage protectionniste amorcé par les États-Unis. Malgré une prime à la conversion devenue inaccessible, l’offre chinoise persiste dans le marché européen, du fait de subventions gouvernementales massives, atteignant une somme totale de 215 milliards d’euros depuis 2009. Par exemple, BYD, constructeur à avoir détrôné temporairement Tesla, a affiché une progression des ventes de 62% en 2023. Ces surtaxes douanières sont ainsi justifiées par la Commission Européenne comme nécessaires pour protéger les entreprises et l’emploi européens.
La Chine face aux ripostes protectionnistes
En réponse à ces mesures protectionnistes, la Chine a menacé de riposter. Toutefois, Pékin a décidé de prendre la voie du dialogue en déposant une plainte contre l’UE auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le 9 août 2024. Le gouvernement chinois accuse l’UE de discrimination et de violation des règles du commerce international. Il porte également des critiques à l’égard de l’UE, compromettant le développement de l’électromobilité à l’échelle mondiale. Pour formuler sa défense, l’Union européenne dispose de quatre mois avant la validation définitive des surtaxes, soit d’ici au mois de novembre 2024.