21 novembre 2024

Piratage : quand Google supprime des liens… avant leur indexation

En 2021, Google a banni de manière préventive des centaines de millions d'URLs pirates. Cette action proactive s'inscrit dans une démarche de lutte contre le piratage qui ne cesse de croître. En effet, selon une étude menée par le site américain Akamai en collaboration avec le cabinet d'analyse de données MUSO, le piratage de films et de séries a augmenté de 16% par rapport à l'année précédente. Godzilla vs Kong a été le film le plus piraté en 2021.

Les chiffres sont alarmants. Pour l'année 2022, MUSO estime à 215 milliards le nombre de visites de sites illégaux. Une augmentation de 18% du piratage a été observée entre 2021 et 2022 pour une sélection de 480.000 films et séries télévisées. Ces statistiques montrent que les mesures restrictives prises par les autorités ne suffisent pas à décourager les personnes cherchant ces contenus illégaux.

Les solutions de Google et les défis à relever

Le retour en force du piratage sur Internet inquiète. Google a donc pris des mesures drastiques. En plus de bannir préventivement des URLs, la firme collabore étroitement avec les détenteurs de droits pour supprimer les liens pirates. En 2021, les ayants droit ont demandé à Google de supprimer six milliards de liens pirates. Cependant, malgré ces efforts, le piratage sur internet se répand, comme le souligne Andy Chatterley, PDG de MUSO.

L'industrie du divertissement, quant à elle, ne baisse pas les bras. Reconnaissant que les amendes massives infligées à des particuliers pour le téléchargement de quelques films ont été contre-productives, elle se concentre désormais sur les gros poissons, ceux qui profitent le plus du piratage. L'Alliance pour la créativité et le divertissement (ACE) a été créée en 2017 pour coordonner les efforts de lutte contre le piratage à l'échelle mondiale.

Les suppressions préventives de liens de piratage

Mais Google ne se contente pas de supprimer les URL identifiées par les ayants-droits. Le moteur de recherche est également à la pointe de l’action préventive. Selon TorrentFreak, qui relaye les données de Google, 40% des suppressions de liens de 2022 l’ont été… avant même que le contenu soit indexé par le moteur de recherche.

Un coup dur pour les sites de piratage de films et séries. Sans indexation, ils sont plus difficiles à trouver. Et si cela n’empêchera pas des habitués des sites illégaux de regarder les contenus, ça peut réduire le nombre de nouveaux adeptes de ces pratiques.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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