21 novembre 2024

Naf Naf en redressement judiciaire : l’icône du prêt-à-porter en péril ?

L'enseigne Naf Naf, bien connue pour ses collections de prêt-à-porter féminin, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny. La décision est tombée le 6 septembre 2023, sans réelle surprise. L’ensemble du secteur se bat contre un contexte de difficultés financières exacerbées par la crise du Covid-19.

Et Naf Naf n’y a pas échappé. L'accumulation d'arriérés de paiement de loyers pendant la pandémie a fortement impacté la trésorerie de l'entreprise. Le redressement judiciaire lui pendait au nez… et le couperet est tombé.

L'histoire de Naf Naf : de la création à aujourd'hui

Créée en 1973 par deux frères, la marque française est aujourd'hui détenue par le groupe franco-turc SY. Employant 660 salariés en France et possédant 135 magasins, Naf Naf a affiché un chiffre d'affaires de 141 millions d'euros en 2022. Malgré une croissance positive, l'enseigne avait déjà été confrontée à un redressement judiciaire en 2020.

Avec cette nouvelle décision de justice, tout recommence. La période d'observation accordée à Naf Naf lui permettra de prendre des mesures pour redresser la situation. Selon certaines sources, une vingtaine de magasins pourraient fermer leurs portes. Et avec ces fermetures, ce sont des dizaines d'emplois qui pourraient être perdus.

Naf Naf rejoint Camaïeu, Kookaï…

Naf Naf n'est pas la seule enseigne à ressentir les effets de la crise. De nombreuses marques, telles que Camaïeu, San Marina, Gap, Go Sport ou Kookaï, ont également été placées en redressement judiciaire ces dernières années. Cette tendance souligne les défis auxquels le secteur du prêt-à-porter est confronté, nécessitant une adaptation rapide et efficace.

Le secteur souffre tout particulièrement de la concurrence chinoise, notamment de Shein régulièrement pointée du doigt. Mais aussi de l’inflation en France. Les ménages n’arrivant plus à clore leurs fins de mois renoncent aux achats les moins essentiel. Et le prêt-à-porter en fait partie…

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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