L'Insee, dans sa note de conjoncture publiée le 7 septembre 2023, a confirmé une baisse de l'inflation pour le second semestre 2023. Si cela peut sembler une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat, c'est une tout autre histoire pour l'épargne des Français.
Le LEP, avec son taux attractif de 6% net en 2023, est directement lié à l'inflation. En effet, depuis une réforme de 2018, c'est l'inflation moyenne hors tabac du semestre précédent qui détermine l'évolution de son taux. Lorsque l’inflation augmente, le taux du Livret d'épargne populaire augmente… et inversement.
Avec une inflation estimée à 4,30% pour le deuxième semestre 2023, une baisse du taux du LEP est à prévoir. Pourquoi ? Car le taux de ce livret d'épargne accessible sous conditions de ressources est ajusté en fonction de l'inflation pour garantir que l'épargne des ménages ne soit pas érodée par la hausse des prix.
Mais, logiquement, lorsque l’inflation baisse, le taux du Livret d’Epargne Populaire baisse également. Et c’est ce qui pourrait arriver au début de l’année 2024.
Une mauvaise nouvelle pour le taux d’intérêt du LEP et l'épargne des ménages
Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement pour les ménages ? Une baisse du taux du LEP signifie une réduction de la rémunération de leur épargne. Ainsi, les sommes déposées sur ce livret d'épargne rapporteront moins d'intérêts. Tout en protégeant, malgré tout, de l’inflation. Ce qui n’est pas le cas pour le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) dont le taux est fixé à 3% pour 18 mois depuis août 2023.
La question qui se pose maintenant est de savoir à quel point le taux du LEP baissera. Certains experts estiment qu'il pourrait être fixé à 4,30%, voire arrondi à 4,50%.
La baisse du taux du LEP devrait avoir lieu le 1er février 2024, date de la prochaine réévaluation des taux d’intérêt des livrets d’épargne défiscalisés. Le Livret A et le LDDS, de leur côté, ne devrait pas voir leur taux évoluer. Sauf si la décision du gouvernement de bloquer leur taux d’intérêt est retoquée…
Article initialement publié sur EconomieMatin :