Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, n'y va pas par quatre chemins : la shrinkflation, c'est du "vol". Sur BFMTV, il explique que cette pratique, souvent discrète, trompe le consommateur. Vous pensez acheter la même chose, mais en fait, non. Vous payez le même prix pour moins de quantité. Et pour Lidl ? Aucun de ses produits n'est concerné, assure-t-il.
La shrinkation est un phénomène où la quantité d’un produit diminue alors que son prix reste stable ou augmente. Conséquence, le gouvernement n'est pas en reste. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, appelle ça une "arnaque". Un nouveau texte de loi débarque début octobre. Objectif ? Forcer les industriels à être transparents sur la réduction du contenu des produits. Vous réduisez le poids, vous le signalez clairement sur l'emballage !
Une enquête en cours
D'autres géants de la distribution sont sur le pied de guerre. Prenez Carrefour. L'enseigne envisage des étiquettes spéciales pour ces produits plus légers mais tout aussi chers. Lidl est moins radical mais reste ferme. Michel Biero annonce qu'il peut "refuser" de stocker ces produits. À moins que le changement soit clairement indiqué sur le packaging.
N'oublions pas qu'une enquête est en cours. Olivia Grégoire, ministre déléguée aux PME (petites et moyennes entreprises), se penche sur le sujet. Une réponse institutionnelle à un problème qui irrite de plus en plus de Français. Lidl, en réduisant parfois le poids mais aussi le prix de ses produits, montre une voie alternative. Le message est clair : la transparence doit primer.
Article initialement publié sur EconomieMatin :