La FNAE défend l’indépendance des chauffeurs VTC : analyse des trois derniers accords proposés
La Fédération Nationale des Artisans du Taxi (FNAE) s’est récemment exprimée concernant trois accords proposés qui viseraient à réguler le secteur des VTC. Si certaines des propositions ont été acceptées, deux accords ont cependant été catégoriquement refusés par la FNAE. Faisons le point.
Un seul accord signé, deux rejetés
La FNAE a approuvé l’accord revalorisant le prix minimal par course net chauffeur à 9 euros. Cependant, elle a rejeté les deux autres accords, considérés comme allant à l’encontre des intérêts des chauffeurs. La FNAE dénonce un stratagème de certaines plateformes pour éviter tout risque de requalification du statut des chauffeurs en salariés. Les accords rejetés incluent la garantie minimale horaire et un autre accord signé par l’Association des VTC de France (AVF) et la CFTC pour les travailleurs et API pour les plateformes.
La garantie minimale horaire, fixée à 30 euros par heure d’activité ou 1€ du km de course hors distance d’approche, a été perçue comme une menace à l’indépendance des chauffeurs. Quant à l’accord signé par l’AVF et la CFTC, la FNAE y voit une tentative de protéger les intérêts des plateformes au détriment de ceux des chauffeurs.
Le système de « libre choix », une menace à la rentabilité des chauffeurs
La FNAE a également exprimé ses réserves concernant le système de « libre choix » utilisé par certaines plateformes, comme Uber à Lyon. Les chauffeurs se voient proposer des courses à un prix minimum, et ceux qui acceptent ces courses sont privilégiés par les algorithmes des plateformes. Cela crée une concurrence accrue entre les chauffeurs et diminue leur rentabilité.
La FNAE appelle donc à une plus grande transparence des algorithmes utilisés par ces plateformes. Elle met en garde contre une dégradation des conditions de travail sans cette transparence. En tant qu’organisation, la FNAE rappelle son engagement à défendre les droits des travailleurs, à porter leurs revendications et à protéger l’essence même du statut d’indépendant.
Article initialement publié sur EconomieMatin :