L’Union européenne lance un assaut sur le « greenwashing »
Dans le cadre de ses efforts pour combattre le « greenwashing », l’Union européenne (UE) a récemment adopté une directive favorable à l’environnement. Un vote massif en faveur de cette directive s’est tenu le 17 janvier 2024, mettant en lumière le durcissement de l’attitude de l’UE face aux entreprises qui embellissent leurs performances écologiques. « Greenwashing » sera désormais un terme plus difficile à utiliser pour les entreprises soucieuses d’embellir leur image environnementale.
Des exigences plus strictes pour les prétentions environnementales
La nouvelle directive stipule que toute entreprise vantant les avantages environnementaux de ses produits doit être en mesure de présenter des preuves chiffrées et auditées par une tierce partie. Plus question de faire de vagues déclarations sur le caractère « écologique », « respectueux de l’environnement », « naturel », « recyclé » ou « biodégradable » d’un produit sans fournir de données concrètes pour étayer ces affirmations. Prenons l’exemple d’une entreprise de shampooing souhaitant promouvoir son nouveau flacon plus écologique. Elle devra préciser l’empreinte carbone de sa production (exemple : « la production de ce flacon a généré 150g de CO2 (12% de moins que notre flacon précédent) »).
Cette mesure a pour but de renforcer la transparence et de permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés en termes de produits et services respectueux de l’environnement. Fini le temps où les entreprises pouvaient se cacher derrière des termes vagues pour vanter les mérites environnementaux supposés de leurs produits.
Tourner la page de l’obsolescence programmée
Avec cette directive, l’UE cherche également à lutter contre l’obsolescence programmée. Les entreprises ne seront plus autorisées à faire des déclarations non soutenues sur la durabilité ou la réparabilité de leurs produits. En outre, la directive impose de nouvelles contraintes quant à l’incitation à un remplacement prématuré des pièces consommables (comme les cartouches d’encre d’imprimante) et l’obligation d’achat de pièces de rechange ou d’accessoires exclusivement auprès du fabricant d’origine.
Ces nouvelles règles ont pour but de favoriser la concurrence sur le marché, en particulier pour les pièces détachées, et d’encourager la production de produits plus durables et réparables. Ainsi, les consommateurs ne se retrouveront plus dans des situations où ils sont contraints d’acheter des produits de remplacement coûteux ou d’opter pour des produits neufs en raison de politiques restrictives en matière de réparabilité.