Le marché du vrac en pleine expansion face aux enjeux environnementaux
Faire ses courses autrement, voilà un sujet qui interpelle de plus en plus les consommateurs français. L’impact écologique de notre consommation quotidienne est désormais bien identifié : on estime que près de la moitié (140 millions de tonnes annuelles) des déchets mondiaux proviennent des emballages de produits de consommation courante. En réponse à ce constat alarmant, le gouvernement français a mis en place en 2020 la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, visant à minimiser les emballages superflus et encourager un mode de consommation plus raisonné chez les citoyens, notamment par le biais de la vente en vrac.
Pour comprendre l’ampleur de cette tendance, il suffit d’observer les chiffres : de 100 millions d’euros en 2013, le chiffre d’affaires de la vente en vrac a grimpé à 1,3 milliard d’euros en 2021, bien que ce chiffre ait quelque peu diminué par rapport à 2019 à 850 millions d’euros en raison de l’inflation et de l’association entre produits en vrac et produits bio, souvent perçus comme plus chers. Cependant, conclut l’article, l’attrait de la vente en vrac réside bel et bien dans la possibilité de n’acheter que les quantités nécessaires, permettant à chaque consommateur d’optimiser ses achats en fonction de ses besoins.
Réglementation autour de la vente en vrac : des précautions nécessaires
Toutefois, afin de garantir la sécurité des consommateurs, il est nécessaire de réglementer cette méthode de vente innovante. En août 2023, le gouvernement a ainsi publié un décret établissant une liste de produits autorisés et interdits à la vente en vrac. Dans cette liste, on retrouve des produits secs comme des céréales, des légumines ou des épices, ainsi que des fruits et légumes. Cependant, certains produits présentent des conditions d’hygiène ou de sécurité particulières, comme l’huile d’olive, qui ne peut être vendue en vrac que si l’opération est effectuée par un membre du personnel, à la vue du client, et dans un récipient fermé.
D’autre part, le décret précise qu’un certain nombre de produits ne sont pas autorisés à la vente en vrac, pour des raisons de sécurité et de santé pour les consommateurs. C’est le cas notamment des produits laitiers liquides traités thermiquement, des compléments alimentaires, de la nourriture pour animaux, des capsules de lessive et des piles, ou encore des préparations pour nourrissons. Autant de dispositions qui visent à garantir une réduction des déchets emballages tout en assurant la protection des consommateurs.