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Le monde de l’industrie alimentaire subit une transformation qui souligne des problématiques de transparence et d’éthique. Il s’agit du phénomène de la « cheapflation », soit la **[tendance des producteurs à remplacer les ingrédients d’origine par des composants de moindre qualité coûtant moins cher](https://www.economiematin.fr/cheapflation-foodwatch-denonce-arnaque-au-prix)**. Cela se fait tout en conservant ou même en augmentant les prix au détriment du consommateur.
Un phénomène grandissant dans les rayons de nos magasins
Récemment, l’ong [Foodwatch](https://www.foodwatch.org/fr/communiques-de-presse/2024/cheapflation-ca-continue-siggis-le-gaulois-et-fleury-michon-dans-le-viseur-de-foodwatch) a exposé plusieurs cas de « cheapflation » constatés chez des marques de renom. **Un cas illustratif concerne l’escalope cordon bleu de la marque Le Gaulois où la quantité de viande et de fromage a été réduite tandis que la part de chapelure, moins chère, a augmenté. Cela s’est accompagné d’une augmentation du prix**. Pour se justifier, la marque a évoqué des problèmes d’approvisionnement liés à la grippe aviaire. De plus, **les hachés à poêler au jambon de Fleury Michon ont vu leur teneur en viande diminuée au profit de substituts plus économiques tout en subissant une hausse de prix**.
Manque de transparence et émoi des consommateurs
Foodwatch déplore un manque de transparence flagrant concernant cette pratique de cheapflation, car bien souvent, les consommateurs ne sont pas avertis de ces changements. Des plaintes et des signalements ont démontré que les modifications effectuées sur les produits sont rarement clairement mentionnées sur les emballages, forcant ainsi les consommateurs à découvrir seuls ces changements.
**Les marques justifient de leur côté ces transformations par la nécessité d’adapter leurs recettes à l’augmentation des coûts de production ou encore en réponse à des retours de consommateurs concernant la texture ou le goût des produits**. Fleury Michon, par exemple, prétend avoir modifié sa recette de hachés à poêler suite aux plaintes sur la sécheresse du produit et à l’augmentation de ses coûts de production. Ces raisons, bien que plausibles, n’arrivent pas toujours à sauvegarder une relation de confiance avec les consommateurs, surtout en absence de communication claire et anticipée sur ces modifications.