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L’Ademe a récemment dévoilé une étude révélant que 21% des jeunes âgés de 18 à 24 ans sont confrontés à des problèmes de froid dans leurs logements durant l’hiver, contre seulement 10% pour la tranche d’âge de 65 à 75 ans. Ce phénomène est principalement dû aux revenus plus faibles des jeunes adultes. Ceux-ci ont en effet souvent du mal à faire face aux [coûts élevés de l’énergie](https://www.economiematin.fr/energie-tarifs-prix-electricite-20240511) ou à financer l’isolation de leur logement. Par ailleurs, le fait que les jeunes vivent majoritairement en milieu urbain, dans des logements généralement mal isolés et de petite taille, aggrave la situation. Pendant les mois d’été, les difficultés rencontrées par les jeunes ne font que s’intensifier avec plus de 42% d’entre eux qui évoquent des problèmes de chaleur excessive, contre 14% des personnes âgées de 65 à 75 ans. Entre l’accumulation de la chaleur dans les bâtiments urbains et le coût d’installation d’un climatiseur, les jeunes demeurent la principale victime de la précarité énergétique.
Un phénomène socio-économique inégalitaire croissant
Plus largement, c’est près d’un Français sur quatre qui est confronté à des problèmes de froid dans son logement en raison d’une mauvaise isolation ou d’une privation de chauffage. L’étude de l’Ademe met en évidence le lien étroit entre le niveau de revenu et le confort thermique : 28% des personnes gagnant moins de 1 000 euros par mois souffrent du froid durant l’hiver, contre seulement 7% pour celles percevant plus de 2 500 euros.
En été, le constat est le même : 37 % des ménages ayant des revenus modestes endurent une chaleur excessive, soit deux fois plus que les ménages de classe moyenne. Pour donner un ordre de grandeur, en se basant sur les chiffres de 2023 fournis par la Fondation Abbé Pierre, ce sont [12 millions de Français](https://www.batiweb.com/actualites/vie-pratique/la-precarite-energetique-s-est-aggravee-en-2023-selon-la-fondation-abbe-pierre-43269) qui sont actuellement confrontés à la précarité énergétique.
L’impossible atténuation du phénomène sans innovation
Faute de moyens financiers pour investir dans des travaux d’isolation ou s’équiper en équipements de régulation de la température (chauffage, climatisation), la jeune génération semble condamnée à subir ces anomalies climatiques au sein de leurs logements. Cette situation pose sans aucun doute des questions importantes sur la santé et le bien-être de cette population.
Face à ce constat, il est nécessaire d’encourager l’innovation et la mise en œuvre de solutions qui permettraient aux ménages les plus modestes d’améliorer leur confort thermique à moindre coût. Les pouvoirs publics, les institutions, ainsi que le secteur privé, ont un rôle crucial à jouer pour résoudre cette problématique, qui ne cessera de s’aggraver sans intervention.
