3 novembre 2024

Climat : record de températures en juin 2024, un an entier au-dessus des 1,5 degrés

Un mois de juin record en matière de réchauffement climatique

D’après les données du service européen Copernicus, juin 2024 s’est avéré être le mois de juin le plus chaud jamais enregistré à ce jour, dépassant même le précédent record fixé en 2023. En effet, la température moyenne globale du mois s’élevait à 16,66°C, soit une hausse de 0,67°C par rapport à la moyenne de 1991-2020 pour le même mois et de 0,14°C de plus que le record de l’année précédente. Le directeur du service de changement climatique de Copernicus, Carlo Buontempo, a souligné qu’il s’agit là du treizième mois consécutif au cours duquel des records de températures ont été établis, ce qui témoigne d’un important et continu changement climatique.

Par ailleurs, l’Europe n’a pas été épargnée avec une température moyenne en juin 2024 qui surpassait de 1,57°C la normale pour la période de 1991 à 2020, ce qui a propulsé ce mois au rang du deuxième plus chaud de l’histoire pour le continent européen. Des régions du monde telles que le Canada de l’Est, les États-Unis de l’Ouest, le Brésil, la Sibérie du Nord, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord ainsi que l’Antarctique de l’Ouest ont également connu des températures dépassant largement les moyennes.

Forte hausse des températures : les conséquences déjà perceptibles

Il est indéniable que la montée en flèche des températures entraîne avec elle des conséquences d’ordre environnemental et économique. Non seulement les vagues de chaleur ont provoqué des évacuations massives en Californie à cause d’incendies dévastateurs, mais elles ont également généré des pannes de courant sévères dans les Balkans, le Pakistan et l’Égypte. Ces coupures d’électricité rendent la vie difficile pour les populations, privées de systèmes de ventilation, de climatisation et de réfrigération. Cela rappelle avec force que ce réchauffement accéléré, largement imputé à l’activité humaine et à sa consommation d’énergies fossiles, menace à la fois la biodiversité et l’avenir même de nos sociétés.

Malgré ce constat alarmant, l’avenir climatique n’est pas inéluctable. Des mesures existent pour freiner ces changements, notamment l’adoption d’énergies propres, la réduction de notre consommation énergétique ou encore l’amoindrissement de notre consommation de viande afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Le phénomène climatique de La Niña, attendu pour la fin de l’année, pourrait également entrainer une baisse temporaire des températures. Cependant, les températures océaniques demeurent alarmamment élevées, soulignant leur rôle essentiel dans la régulation du climat. Julien Nicolas, du service du changement climatique de Copernicus, n’écarte pas la possibilité que l’année 2024 dépasse le précédent record fixé en 2023, en devenant l’année la plus chaude de l’histoire.

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