22 novembre 2024

Santé : dans quelles mains Doliprane va-t-il finir ?


Sanofi envisage de vendre sa division Santé Grand Public, un virage stratégique important

Le laboratoire français Sanofi, poids lourd mondial de l’industrie pharmaceutique, explore des pistes de cession pour sa branche Santé Grand Public. Cette division, qui englobe notamment le fameux Doliprane, pourrait être évaluée autour de 15 milliards d’euros, soit près de 12% du chiffre d’affaires total du groupe selon Bloomberg. Doliprane, produit phare, est, de fait, l’une des marques les plus reconnues du grand public.

La nouvelle a éveillé l’intérêt de plusieurs fonds d’investissement de renom, dont PAI Partners, Advent International, Clayton, Dubilier & Rice (CD&R), Bain Capital, CVC Capital Partners et Cinven, rapporte BFMTV. Cette éventuelle cession s’inscrit dans le plan stratégique de Sanofi de réorienter ses efforts vers ses activités centrales, à savoir la production de médicaments sur ordonnance et de vaccins, et d’optimiser ses investissements dans le domaine de la recherche et du développement.

Qu’implique la vente potentielle de la division Santé Grand Public de Sanofi ?

En dépit de l’ampleur de cette cession potentielle, il est peu probable que celle-ci ait un impact direct sur le consommateur. En effet, ni le prix ni la disponibilité des produits tels que Doliprane, Lysopaïne, Mucosolvan ou Allegra ne devraient être affectés. Ce mouvement s’inscrit dans le contexte plus large d’une transformation stratégique menée par Paul Hudson, Directeur Général de Sanofi.

Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2019, il œuvre à repositionner l’entreprise sur les médicaments brevetés novateurs, avec notamment des produits dans le domaine de l’immunologie comme Dupixent. La vente de sa division non-prescription permettrait à Sanofi de dégager des ressources à réinvestir dans des secteurs plus rentables. Trois options sont actuellement envisagées en ce qui concerne le degré de participation que Sanofi pourrait conserver dans la division, allant de 30% à 50%, avec l’idée de peut-être garder une main sur Doliprane, compte tenu de son importance pour la souveraineté sanitaire en France.


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