21 novembre 2024

Les caprices de Caprisun ou quand une entreprise veut faire abolir une loi d’intérêt général



L’économie circulaire face aux pratiques des entreprises : Le cas de Caprisun

Quand la nécessité de protéger notre environnement se heurte à l’appétence de certaines entreprises à utiliser des plastiques non réutilisables, l’affaire Caprisun se présente comme une triste illustration. Le géant de la boisson aux fruits veut faire revenir les pailles en plastique, renversant ainsi les efforts pour une économie circulaire.

Caprisun vs directives environnementales européennes

Depuis 2021, Caprisun, tout comme d’autres entreprises, est contraint par la loi européenne d’utiliser une paille en carton dans ses boissons, pour remplacer le modèle en plastique. L’Europe avec cette réglementation cherche à limiter l’utilisation de plastiques à usage unique qui constituent une menace pour la biodiversité, notamment marine. 50% des déchets récoltés sur les plages européennes sont des produits plastiques à usage unique et Caprisun en contribue, malheureusement, par l’accumulation de pailles.

Malgré la réalité de ce désastre environnemental et le respect de la loi, Caprisun est déterminé à ramener sa paille en plastique. Sous l’argument que sa paille en carton est moins appréciée des consommateurs et que le nouveau modèle serait recyclable, l’entreprise défend le retour du plastique à usage unique dans un contexte où chaque effort compte pour la préservation de la planète.

L’initiative citoyenne et la réaction des instances européennes

Pour arriver à ses fins, Caprisun a lancé une campagne « Rendez-nous la paille en plastique! ». L’entreprise a mis en place une initiative dite « citoyenne » pour recueillir un million de signatures, dans l’intention de rouvrir le débat au sein des instances européennes. Cette action a suscité une vive réaction, l’entreprise est accusée de contourner le principe de l’initiative citoyenne pour des fins commerciales, transformant ce mécanisme en un canal de lobbying.

Si Caprisun réussissait à contourner cette législation, ce serait un revers important pour la préservation de l’environnement et l’économie circulaire. Des milliards de pailles en plastique finiraient à nouveau dans la nature, constituant un anachronisme. Cette démarche controversée de Caprisun n’est pas passée inaperçue aux yeux des institutions européennes, qui ont vigoureusement exprimé leur indignation.


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