22 novembre 2024

Cette ONG dépose deux nouvelles plaintes contre Nestlé !

Foodwatch récidive contre Nestlé et Alma

La détermination de l’organisation non gouvernementale (ONG) Foodwatch est sans faille. Ayant porté plainte contre Nestlé et Alma en mars 2024, l’ONG se prépare à entrer de nouveau en scène. Deux nouvelles requêtes ont été déposées le 25 septembre 2024, concernant un illégal traitement des eaux embouteillées. Une enquête menée conjointement par Radio France et Le Monde en janvier 2024 laisse entendre que près de 30 % des marques d’eau en bouteille font usage de techniques de purification prohibées. Parmi celles-ci, des marques renommées telles que Vittel, Hépar et la fameuse Cristaline du groupe Alma sont citées. Cela intervient au moment où Nestlé concluait un accord judiciaire (ou CJIP) pour éviter un procès, en écopant d’une amende de 2 millions d’euros.

Les responsabilités dans cette affaire ne se limitent pas aux industriels. Foodwatch soulève en effet que l’Etat était au courant de ces pratiques frauduleuses depuis 2021, mais n’a pris aucune mesure pour les annihiler. Lors d’une réunion secrète à Bercy, l’entreprise Nestlé aurait informé le gouvernement de son utilisation de micro-filtres non autorisés pour purifier ses eaux. Malgré cela, Nestlé a reçu l’autorisation du gouvernement de poursuivre ses activités, en dépit de l’opposition de l’Agence de sécurité sanitaire.

Une situation loin d’être anecdotique

Il apparaît que cette situation ne se résume pas à un simple incident isolé. Plusieurs rapports d’enquêtes suggèrent que ces pratiques illégales chez Nestlé et Alma seraient monnaie courante depuis une quinzaine d’années. Il est question d’une utilisation de systèmes de purification non autorisés, tels que des lampes UV et du charbon actif, pour « garantir la sécurité alimentaire » de leurs eaux, en particulier dans les Vosges. Ces processus ont donc été utilisés pour les marques Vittel, Contrex et Hépar. Les bénéfices issus de ces pratiques sont estimés à plusieurs milliards d’euros, chiffre que Nestlé conteste formellement.

Face à ces nouvelles révélations, Foodwatch est clairement décidée à obtenir justice. L’ONG a refusé l’accord judiciaire proposé par Nestlé, jetant son dévolu sur la poursuite de la bataille pour la transparence et la responsabilité des industriels et de l’État. Elle demande à présent la désignation d’un juge d’instruction pour faire toute la lumière sur ce scandale et veillerà à empêcher que ces pratiques ne se reproduisent.

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