24 novembre 2024

Automobile : la prime à la conversion sacrifiée par le gouvernement ?

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La fin de la prime à la conversion automobile : quels impacts ?

Historiquement dénommée « prime à la casse », la prime à la conversion a permis à bon nombre de citoyens français de profiter d’un soutien financier jusqu’à 5000 euros afin de se détacher de leur vieux véhicule inventif en se procurant, de préférence, un modèle neuf, souvent électrique ou hybride. Cependant, cette aide précieuse pourrait ne plus être de mise à partir de 2025 dans le cadre des mesures d’économie budgetaires.

Réduire les émissions de CO₂ : la raison d’être de cette prime

La prime à la conversion a été conçue comme une réponse concrète à la volonté de diminuer les émissions de CO₂ et de accélérer la transition vers une mobilité plus propre. C’est une mesure qui a largement encouragé les consommateurs à se tourner vers des véhicules moins polluants. Toutefois, afin de répondre à des impératifs budgétaires, le gouvernement de Michel Barnier envisage de mettre un terme à cette aide dès 2025. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant à limiter les dépenses publiques.

D’après Les Echos, cela s’inscrirait aussi dans le cadre d’une diminution de 500 millions d’euros des dépenses du secteur automobile.

Un frein à la transition énergétique?

Sans cette prime, des questions se posent sur l’impact de cette mesure sur les ventes de véhicules électriques et hybrides. En effet, les prix de ces véhicules demeurent assez élevés pour une grande part de consommateurs. Certes, d’autres aides, comme le bonus écologique, sont toujours en vigueur, mais le retrait de cette prime pourrait entraver la transition énergétique dans le secteur automobile, surtout au moment où l’Union européenne impose des normes d’émissions de plus en plus rigoureuses pour les constructeurs.

D’une part, cette décision pourrait contraindre les consommateurs à reconsidérer leurs projets d’achat de véhicules précisément dans une période où les Zones à Faibles Emissions (ZFE) où l’entrée des véhicules les plus polluants est interdite, se multiplient dans les grandes villes françaises. D’autre part, cette suppression de la prime à la conversion semble contradictoire avec les objectifs climatiques prononcés lors de la COP21 et les ambitions de neutralité carbone prévues pour 2050.

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