Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (JOP) ont apporté un souffle économique à la France, avec un impact estimé à 0,4 % du PIB national, selon l’Insee. Cependant, les retombées économiques sont moins impressionnantes que prévues, dans un climat économique marqué par une stagnation et des inquiétudes budgétaires.
L’impact mitigé des Jeux Olympiques sur l’économie française
Les JO de Paris 2024 ont certes provoqué une poussée économique, mais cette dernière s’est révélée modeste, avec une croissance de 0,2 point du PIB, un chiffre inférieur aux prévisions. À noter également, cette amélioration a été en partie propulsée par une baisse de l’inflation à moins de 2%. Comparativement, l’expansion économique enregistrée aux deux premiers trimestres de l’année était de 0,3% et 0,2% du PIB. Pour la totalité de l’année 2024, les économistes de l’OFCE estiment une croissance de 1,1%. Le bilan économique des JO 2024, bien qu’appréciable, n’est donc pas à la hauteur des attentes.
Par la suite, les marques de stagnation économique ont commencé à se montrer, alors que l’effet des JO s’amenuisait. L’Insee signale d’ailleurs un affaiblissement du climat d’affaires, notamment dans l’industrie, et des investissements fragilisés par l’incertitude politique et budgétaire. En somme, les entreprises peinent à investir et à engager des recrutements, en raison de ces incertitudes.
Les prévisions économiques pour l’année 2025
Si la consommation des ménages, qui compte pour plus de la moitié du PIB, a connu une diminution, c’est que le moral des Français s’est dégradé, révèle encore l’Insee. Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, rappelle que « l’interrogation majeure reste la consommation des ménages ». Avec une tendance à la baisse, elle pourrait impacter négativement l’économie du quatrième trimestre. De son côté, la loi de finance de 2025 prévoit un effort budgétaire de 60 milliards d’euros afin de réduire le déficit.
Du côté des agences de notation, la situation de la France est sous surveillance. Moody’s a notamment maintenu la note de crédit de la France à « Aa2 », mais a placé le pays en « perspective négative ». Autrement dit, la France pourrait voir le coût de sa dette s’alourdir si sa note était abaissée, un risque non négligeable pour une économie qui cherche à trouver un certain équilibre. Alors que se profile l’année 2025, l’INSEE voit une éventuelle remontée, mais souligne qu’elle ne dépasserait probablement pas de 0,1 % du PIB, un chiffre qui signifie une légère récession, selon Patrick Martin, le président du Medef.