par Chapeau : L’univers du numérique international s’est vu secoué récemment par une sanction inédite et théâtrale de la Russie à l’encontre de Google. Le montant de l’amende record, équivalant à 20 décillions de dollars, est presque inconcevable, soit 200 quintillions de fois le PIB mondial actuel. Cette mesure, qui dépasse les réalités économiques habituelles, a en fait une portée symbolique et politique pour la Russie.
Google à l’Amende : Des Chiffres Vertigineux et un Geste Politique
La Russie a furieusement frappé Google d’un énorme montant d’amende, équivalent à 20 décillions de dollars. À titre de comparaison, on estime le PIB mondial actuel à environ 110.000 milliards de dollars, ce qui signifie que l’amende est 200 quintillions de fois supérieure à ce chiffre. Mais comment est-on arrivé à ce montant vertigineux ? Le tribunal russe a calculé cette amende en roubles, qui a ensuite été convertie en dollars. Ce montant astronomique témoigne d’une amende quotidienne de 100 000 roubles, qui a été doublée chaque semaine depuis l’été 2024, pour non-respect des injonctions.
L’accusation porte sur le fait que Google a bloqué des chaînes pro-Kremlin sur YouTube, incluant des médias d’État tels que Zvezda et Channel One. Ces chaînes, suspendues pour des raisons de « propagande » selon les règles de la plateforme, ont attisé les tensions entre la Russie et les grandes entreprises technologiques américaines, surtout suite à l’invasion russienne en Ukraine. Au-delà de l’aspect juridique, cette décision marque une initiative politique forte de la part des tribunaux russes pour affirmer leur position face aux plateformes américaines.
Une Amende Satirique à l’Égard des Géants Technologiques Américains
La vérité derrière cette amende exorbitante pourrait être moins économique que diplomatique. Comme le précise Sergueï Ermolenko, avocat du cabinet Orlova/Ermolenko, « si Google tentait de payer, il s’attirerait les foudres des sanctions américaines ». De fait, la Russie est pleinement consciente que Google ne pourra ni payer, ni confronter cette sanction sans provoquer un séisme économique. L’amende semble donc avant tout une mise en scène politico-juridique.
Pour beaucoup d’observateurs, cette sanction s’apparente à une satire. La Russie exprime de façon théâtrale son rejet de ce qu’elle perçoit comme de la « censure américaine ». Cette amende phénoménale représente un acte d’éclat de Moscou, qui cherche par la même occasion à attirer l’attention du monde sur le contrôle de l’information en ligne. Il en résulte un défi politique marquant adressé aux géants technologiques américains sous la forme d’une amende inédite.
