18 octobre 2024

Automobile : les constructeurs européens mettent un coup de frein à leur production !

En 2025, les constructeurs automobiles devront relever un défi de taille suite à la directive de la Commission européenne exigeant une réduction de 15% des émissions de CO2 par rapport aux niveaux de 2021. Cette transition énergétique vers des véhicules plus respectueux de l’environnement impose notamment un rapport de vente d’une voiture électrique pour quatre voitures thermiques, un ratio considéré comme « irréaliste » par certains dirigeants du secteur, comme Luca de Meo, le patron de Renault et président de l’ACEA.

RISQUES ÉCONOMIQUES ET PERSPECTIVES INCERTAINES

Le marché des voitures électriques accuse un recul de 10,8% entre juillet et août 2024, avec en 2024, seulement 12,6% de véhicules vendus en Europe étant électriques, par rapport à 13,6% l’année précédente. De plus, l’UE ayant rejeté la demande de report du calendrier de CO2, les constructeurs automobiles pourraient être contraints à payer une amende de 15 milliards d’euros dès 2025 selon les estimations de Luca de Meo.

Pour éviter ces amendes exorbitantes, des coupes drastiques dans la production sont envisagées, à hauteur de 2,5 millions d’unités d’après le président de l’ACEA. Une restructuration semble inévitable, avec déjà un tiers des usines automobiles européennes fonctionnant à un rythme ralenti et une intention exprimée par certains constructeurs de fermer des usines. Notons par exemple, le groupe Volkswagen et sa filiale Audi qui envisagent la fermeture de plusieurs de leurs usines.

LE DESTIN DES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES EUROPÉENS

D’autres constructeurs comme Mercedes, BMW et Renault envisagent également la fermeture de certaines de leurs usines. Par contre, Stellantis se veut plus optimiste malgré le contexte actuel. L’industrie automobile, qui représente 8% de la production industrielle de l’Union européenne et qui emploie environ 13 millions de personnes sur le continent, est donc confrontée à une crise sans précédent.

La situation actuelle pourrait cependant favoriser les constructeurs automobiles chinois. En effet, malgré l’augmentation des taxes douanières par l’UE sur leurs voitures électriques, ceux-ci pourraient tirer parti de la conjoncture pour s’imposer sur le marché européen.

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