L’affaire remonte à 2021. L’association espagnole de défense des consommateurs Facua accuse les compagnies low-cost de tromper les consommateurs. Dans le détail, Facua estime que les compagnies ajoutent des suppléments pour afficher des prix moins élevés, notamment sur les comparateurs de vol. Or ces suppléments ne seraient que des services essentiels.
C’est le cas, par exemple, du fait de faire payer le bagage en cabine. Ce qui contreviendrait à la loi sur la navigation aérienne, souligne Facua. Elle impose au transporteur la gratuite du « bagage à main », ainsi que celle des « objets et colis que le voyageur emporte avec lui ».
Or, chez certains compagnies low-cost, le bagage à main est parfois présenté comme une option. Avec une conséquence loin d’être négligeable : le prix affiché sur les comparateurs de billets d’avion est inférieur à celui des autres compagnies. Mais aussi inférieur à celui réellement payé par le voyageur.
Le gouvernement se saisit de l’affaire des billets d’avion pas chers
Parmi les compagnies aériennes ciblées par Facua on trouve des grands noms du low-cost. Ryanair, Vueling ou encore Wizzair sont concernées. Mais on ne sait pas si le gouvernement espagnol va cibler ces compagnies. Ce dernier a annoncé avoir ouvert une enquête administratif, mais sans révéler le nom des entreprises.
Pour le ministère de la Consommation, il est question de procédés « abusifs » et « déloyaux » concernant le prix des billets d’avion. L’enquête vise à déterminer si les compagnies font effectivement payer des services « nécessaires et indispensables pour les passagers ».
Si l’enquête révèle des malversations, les compagnies aériennes risquent gros. L’amende peut atteindre six fois le bénéfice réalisé par ces pratiques.
Article initialement publié sur EconomieMatin :