La taxe de solidarité sur les billets d’avion : un impact non négligeable sur le prix des voyages

Chapeau : Le projet de budget 2025 prévu par le gouvernement de Michel Barnier pourrait amener une hausse considérable du coût de vos billets d’avion. Une conséquence directe de l’augmentation de la TSBA (taxe de solidarité sur les billets d’avion).

Le durcissement de la taxe d’avion TSBA

Les voyageurs qui privilégient l’avion pour leurs déplacements pourraient bientôt faire face à une envolée des coûts de leurs billets. En effet, le gouvernement envisage de doubler, voire même de tripler la TSBA, dans une tentative de générer 1 milliard d’euros en 2025. Cette décision pourrait être motivée par un désir d’encourager des modes de transport plus respectueux de l’environnement, alors que cette taxe rapporte actuellement 460 millions d’euros par an.

En parallele, le gouvernement envisage également de surtaxer certaines entreprises de transport maritime. Cette mesure ciblerait uniquement les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros, soit, en gros, l’armateur CMA CGM. Ce dernier pourrait être contraint de payer une taxe supplémentaire pendant deux ans, une mesure qui pourrait générer jusqu’à 500 millions d’euros de revenus pour l’État en 2025, et 300 millions en 2026, avec un impact direct sur les consommateurs.

Les conséquences pour les automobilistes et les consommateurs

Le secteur de l’automobile n’est pas épargné par ce projet de budget 2025 plus écologique. Le malus écologique sur les véhicules les plus polluants sera renforcé. Le seuil d’application du malus sera abaissé à 118 g/km en 2025, contre 123 g/km aujourd’hui, élargissant ainsi le nombre de voitures concernées par cette taxe. Par ailleurs, le malus au poids sera lui aussi abaissé à 1500 kg dès 2026.

Les aides destinées à l’achat de véhicules électriques seront également réduites et désormais réservées aux ménages les plus modestes, passant de 1.5 milliard à 1 milliard d’euros. Ces mesures, combinées à une réduction des abattements fiscaux pour les véhicules hybrides non rechargeables, participent à la volonté politique de rendre la fiscalité plus verte, en accord avec les enjeux écologiques actuels.

Nul doute que ces nouvelles mesures fiscales, qui touchent l’ensemble des moyens de transport, risquent de faire grincer des dents. Restera à voir comment ces changements seront accueillis par les consommateurs et les entreprises du secteur des transports.