Mis en évidence par les dernières propositions du ministère des finances, le spectre d’un déficit économique grandissant tourmente la France. Abordons ensemble les répercussions, les attentes, mais surtout les solutions proposées pour rectifier la situation.
La menace d’un endettement accru
Le plan avancé par le ministère des finances se compose de 25% de réduction des dépenses publiques face à une augmentation palpable de 75% de recettes fiscales. Ce choix économique a suscité de nombreuses craintes parmi les agences de notation et les principaux fonds d’investissement, leviers de notre emprunt conséquent de 400 milliards. Ce « coup de rabot » uniforme est perçu comme le reflet d’une lâcheté politique face à des choix économiques ambitieux et structurels. Les enjeux restent lourds, notamment avec la continuelle augmentation des taux d’intérêts qui ont récemment dépassé les 3%. Le budget 2025 prévoit une hausse de 4 Md€ des intérêts à 55 Md€, soit un montant supérieur au budget de la défense prévu à 50 Md€.
D’une importance capitale, la diminution des dépenses et des déficits dépend des réformes à entreprendre. Ces réformes devront augmenter la productivité de l’État et le volume de travail tout en sortant de la logique actuelle où l’État couvre partiellement l’absence de travail des citoyens. Pour exemple, les indemnités journalières sont passées de 8 à 16 Md€ depuis 2017. La question problématique de notre époque reste : comment assurer une production soutenue face aux besoins financiers colossaux de l’État, sans industrie véritable et compétitive?
Des solutions alternatives pour une économie plus robuste
L’objectif principal est de réduire les déficits sans entraver la productivité des PME et des grandes entreprises. C’est dans ce contexte que la retraite par capitalisation figure comme une solution valable, permettant de freiner l’augmentation des déficits et de la dette engendrés par la charge des retraites. Cette méthode est d’ailleurs déjà mise en application pour les fonctionnaires par l’intermédiaire de Prefonds. Ancrer une vision commune de retraite avec un âge unique n’est pas le choix optimal, et ne tient pas compte des spécificités liées à la pénibilité de certains métiers.
La baisse prévue des effectifs de la fonction publique (2200 postes d’ici à 2025) s’avère selon de nombreux experts insuffisante face aux enjeux d’économie des dépenses. Les solutions évoquées passent par des plans de départs volontaires et une réduction massive du statut de la fonction publique, en favorisant une gestion des effectifs par des contrats. La fragilisation des entreprises face à la pression fiscale est également une préoccupation majeure. Nos élus sont ainsi interpellés pour trouver un terrain d’entente dans l’intérêt général, sous peine de voir un tissu d’entreprises déjà affaiblies subir de lourdes conséquences.