Selon les dernières informations du ministère de l’Écologie, la SP95-E10, carburant le plus économique en France, a encore une fois connu une hausse de prix. En effet, fin mars 2024, le litre d’essence SP95-E10 se vendait en moyenne à 1,8644 euro, soit une hausse de 0,2 centime par rapport à la semaine précédente. Il est évident que le prix de l’essence ne cesse de grimper depuis le début de l’année 2024.
Le marché du gazole reste stable en France
Contrairement à l’essence, le prix du gazole est plutôt à la baisse. La dernière semaine de mars 2024 a ainsi vu le prix du gazole diminuer de 2,2 centimes d’euro par litre, pour s’établir à 1,7649 euro. Si l’on fait la comparaison avec le prix du gazole au début de l’année, on remarque certes une petite hausse, mais beaucoup moins marquée que celle de l’essence. La différence est particulièrement flagrante si l’on compare le prix du gazole et de l’essence, ce dernier étant 10 centimes plus cher à la pompe.
La hausse continue du prix de l’essence SP95-E10 ne semble pas prête de s’inverser. Cela pourrait s’expliquer par les tensions actuelles au Moyen-Orient, avec notamment la guerre entre Israël et Gaza qui accentue le problème. Le prix du baril de Brent a ainsi dépassé les 90 dollars début avril 2024, pour finir à 89 dollars pour le Brent et 85 dollars pour le WTI.
Risque d’abandon du chèque carburant promis par le gouvernement
La hausse du prix des carburants soulève une autre question importante pour les conducteurs français : le gouvernement va-t-il tenir sa promesse de distribuer un chèque carburant de 100 euros pour compenser cette hausse ? La réponse à cette question dépendra probablement de la date à laquelle le prix du carburant dépassera la barre des 2 euros le litre. Si ce seuil est atteint avant les élections européennes de juin 2024, le gouvernement pourrait se voir contraint de distribuer le chèque carburant à tous les automobilistes éligibles.
Cependant, si la barre des 2 euros est franchie après ces élections, la situation pourrait être différente. En effet, sans enjeu politique en jeu, le gouvernement pourrait décider de ne pas distribuer le chèque carburant promis en 2023, surtout dans un contexte d’austérité. Dans ce cas, la facture serait alors à la charge des conducteurs français.