21 novembre 2024

Carburants : depuis janvier 2023, les marges des distributeurs explosent

Dans son communiqué de presse, la CLCV rappelle quelle était la marge brute de la grande distribution sur les carburants avant la guerre en Ukraine. Entre 2018 et 2021, en moyenne annuelle, elle n’a pas dépassé les 20 centimes d’euro le litre. En 2018, le niveau le plus bas : 12,4 centimes sur le gazole et 13,2 centimes sur l’essence, selon la CLCV. En 2021, après la Covid-19, la marge avait déjà augmenté considérablement, atteignant 16,6 centimes pour le gazole et 16,2 centimes pour l’essence.

Quant à 2022, année marquée par le début du conflit en Ukraine et les sanctions contre la Russie, la situation a été compliquée. Les marges sont même tombées en territoire négatif en septembre et octobre 2022. « Cette marge brute a même été négative sur certains mois ce qui traduit l’engagement des distributeurs, à la rentrée (septembre et octobre), à limiter la flambée des prix. Elle a connu ensuite un bref retour à la normale en décembre », analyse l’association.

La marge explose depuis début 2023

Depuis le début de l’année 2023, la situation a radicalement changé. Les marges dépassent allègrement les 20 centimes d’euro le litre, que ce soit pour le diesel ou l’essence. Le niveau le plus élevé, selon les données de la CLCV qui sont « les données l'Union française des industries pétrolières (UFIP) », a été enregistré en avril 2023. La marge a atteint 27 centimes d’euro le litre pour l’essence et 29 centimes d’euro pour le gazole. Par rapport à la moyenne en 2018, c’est une multiplication par plus que deux qui s’est opérée.

Sur le premier semestre 2023, la marge moyenne sur le gazole a été de 26,4 centimes d’euro le litre. Pour l’essence, elle atteint 25,7 centimes. Loin des 12,4 centimes en moyenne en 2018, mais aussi des 16,2 centimes de 2021.

« La grande distribution et les groupes pétroliers ne cessent de dire qu’ils s’engagent pour le pouvoir d’achat. Il est temps que cela se traduise en actes. Ils doivent cesser de tergiverser. Nous leur demandons de baisser les prix et leurs marges par des opérations immédiates à prix coûtant afin que les ménages ne soient pas ponctionnés lors de leur départ en vacances », écrit la CLCV.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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