Contrôle technique pour les deux-roues motorisés : entre adhésion et réticence
Selon un récent baromètre de l’Observatoire BPCE Assurances, la majorité des conducteurs de deux-roues accueillent favorablement le contrôle technique pour leurs engins motorisés. Cependant, les préoccupations demeurent quant à son coût et la disponibilité des centres spécialisés pour le réaliser.
Une réforme accueillie avec enthousiasme par certains, redoutée par d’autres
Les conducteurs de deux-roues se montrent, selon l’Observatoire BPCE Assurances, plutôt en faveur de la mise en place d’un contrôle technique spécifique à leur type de véhicule. En particulier, les habitants de la région parisienne ainsi que les femmes soutiennent cette mesure respectivement à 85% et 82%. Toutefois, la tendance s’inverse chez les conducteurs plus âgés et plus expérimentés avec seulement 41% des conducteurs de plus de 50 ans et 38% des conducteurs ayant plus de 10 ans d’expérience qui sont pour l’idée.
Cette approbation semble toutefois mitigée lorsque l’on considère le coût de cette mesure. Les conducteurs se méfient en effet du prix du contrôle technique et de la pénurie de centres spécialisés pour le réaliser. Le tarif d’une telle prestation dans un centre agréé n’étant pas fixé, on peut s’étonner que l’amende forfaitaire pour défaut de contrôle technique (135 euros) soit, elle, bien établie. Cela avait suscité, lors de l’annonce de cette réforme, l’indignation d’Isabelle Lebret, membre de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), qui s’était inquiétée de voir imposer une mesure lourde de coûts et faiblement porteuse d’améliorations en matière de sécurité routière.
Une conformité à des normes européennes longtemps repoussée
La France est en fait le dernier pays européen à se soumettre à la directive européenne de 2014 concernant les normes de sécurité pour les deux-roues. Cette directive s’inscrivait dans une perspective d’uniformisation des règles de sécurité routière à l’échelle européenne. Il est intéressant de noter que la qualification de « deux-roues » s’applique à un large panel de véhicules: motos, scooters, tricycles et quadricycles, qu’ils soient légers ou lourds.
Environ 2,5 millions de citoyens français sont désormais concernés par cette nouvelle réglementation. Le contrôle technique, valable trois ans, s’attarde notamment sur les freins, l’éclairage et l’impact environnemental du véhicule, couvrant ainsi un total de 78 points répartis en 8 catégories.