The Body Shop France face à un tournant crucial
Le visage de la cosmétique éthique, The Body Shop, lancé par Anita Roddick en 1976, pourrait bien connaître un avenir incertain en France. Cette marque pionnière du veganisme et l’opposition aux tests sur animaux, a changé de main plusieurs fois, passant par L’Oréal et plus récemment le géant allemand de l’investissement, Aurelius. Malgré tout, sa croissance a calé, ce qui a conduit la filiale française de The Body International Limited à demander son redressement judiciaire. L’annonce n’est pas surprenante, surtout lorsque l’on sait que depuis mi-février 2024, les [livraisons](https://www.economiematin.fr/the-body-shop-depot-bilan-magasins-france) vers les boutiques françaises étaient suspendues. Le tribunal de commerce de Paris devra décider entre un redressement ou une liquidation immédiate.
Le difficile contexte pour les 260 salariés de The Body Shop en France
Depuis que l’approvisionnement en produits s’est arrêté le 15 février 2024 et repris timidement en mars, le chiffre d’affaires de l’enseigne The Body Shop en France a drastiquement chuté. Beaucoup de boutiques voient leur bail commercial approcher de l’expiration alors que le site internet reste inaccessible depuis l’annonce de cette situation par le PDG, Mike Rivers. L’espoir d’un redressement se fait donc rare pour les employés français de la filiale.
Un avenir incertain dans le secteur de la grande distribution
Face à l’accumulation de faillites parmi les grandes enseignes de la consommation de masse (Habitat, Naf Naf, IKKS, etc.), Aurelius pourrait opter pour un démantèlement de The Body Shop en France. Cela paraît d’autant plus plausible puisque toutes les autres [filiales](https://www.capital.fr/entreprises-marches/quel-avenir-pour-the-body-shop-en-france-apres-sa-faillite-au-royaume-uni-1492665), même au Royaume-Uni et aux États-Unis, sont en redressement judiciaire. La plupart des magasins de ces filiales ont d’ailleurs fermé leurs portes. La filiale française a toutefois rassuré ses employés en assurant que leur salaire de mars 2024 serait payé, grâce au dispositif de garantie des salaires (AGS), bien que le paiement puisse tarder de quelques jours.