La croissance de la demande en pétrole devrait ralentir en 2024 pour atteindre 1 million de barils par jour, selon des prévisions en retrait de 0,15 million de barils par rapport au mois dernier, d'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette possible détente sur la demande en pétrole s'explique par des conditions macroéconomiques moroses, une reprise post-pandémique qui s'essouffle, et la croissance des véhicules électriques. En attendant cette détente, pour 2023 la demande mondiale de pétrole a atteint un niveau sans précédent, avec une consommation estimée à 102,2 millions de barils par jour.
Une consommation record en 2023
Cette hausse a été stimulée par divers facteurs, dont les voyages aériens estivaux, l'augmentation de l'utilisation de pétrole dans la production d'électricité, et l'expansion de l'activité pétrochimique chinoise. La Chine est à l'origine de 70 % de cette croissance de la demande en pétrole. L'augmentation record de la demande en pétrole en 2023 n'a pas été accompagnée d'un afflux supplémentaire de pétrole, créant une tension sur les prix. La réduction de la production de l'OPEP+ et la diminution des stocks ont soutenu les prix, avec le baril de Brent de la mer du Nord atteignant plus de 88 dollars, et le West Texas Intermediate approchant les 85 dollars.
Une demande en pétrole qui devrait ralentir l'année prochaine
Des taux d'intérêt plus élevés aux États-Unis ont également freiné la demande de pétrole, influençant les économies et le coût du crédit. Les marchés doivent maintenant surveiller de près la hausse des prix du pétrole et ses impacts sur l'économie mondiale. La tendance à venir — avec des besoins en baisse — peut offrir une opportunité pour aligner les pratiques mondiales avec les ambitions environnementales, mais elle nécessite une surveillance attentive des impacts économiques et une volonté réelle de la part des gouvernements et de l'industrie pour favoriser une transition énergétique durable.
Article initialement publié sur EconomieMatin :