L’énigme de l’inflation : Une quête des 2%
Quelle merveille digitale nous permet d’évoquer un idéal économique universel, recherché par les Trésors, les banques centrales, et les comptables du monde entier ? Le chiffre somme toute modeste de 2%, fixé comme l’objectif d’inflation à atteindre par diverses économies. Mais d’où vient cet objectif et quels en sont les avantages et les inconvénients ?
Des origines modestes à une ascension fulgurante
C’est lors d’une simple interview télévisée en Nouvelle-Zélande à la fin des années 1980, que naît l’objectif de 2% d’inflation. Soulevant un problème national, Roger Douglas, le ministre néo-zélandais des finances, fait allusion à ce chiffre comme un idéal pour contrer l’inflation élevée locale. Et malgré la spontanéité de cette déclaration, l’impact a été significatif, transformant en deux ans le taux d’inflation de la Nouvelle-Zélande de 7,6% à 2%, incitant ainsi d’autres économies à suivre.
La Banque d’Angleterre et les États-Unis commencent progressivement à calibrer leurs taux d’inflation autour de cette cible, suivis par l’Union européenne. Si les États-Unis l’ont officiellement adoptée en 2012, l’Europe ne l’a fait qu’en juillet 2021 avec un objectif ferme de 2%.
Un objectif incontournable, mais est-ce le bon ?
D’un point de vue pragmatique, l’objectif de 2% semble raisonnable. Il encourage l’activité économique, soutient la croissance, et réduit le poids réel de la dette des nations. Cependant, il ne s’agit pas de rester rigide sur ce pourcentage. Les variations inflationnistes sont inévitables, notamment en raison de tensions géopolitiques et de bouleversements de la chaîne d’approvisionnement.
Le facteur humain doit également être pris en compte. L’inflation ne doit pas être maintenue à un niveau trop élevé pendant trop longtemps sous peine de retrouver une économie stagnante avec une inflation autour de 0%. Les attentes d’ajustements de taux commencent à émerger à mesure que l’inflation se rapproche de 3%. Il est donc réaliste de considérer l’objectif de 2% comme flexible, en fonction des conditions économiques du moment.
Pour conclure, l’objectif de 2% doit rester flexible, en tenant compte du contexte économique actuel, des facteurs géopolitiques et des besoins des économies. Après tout, la poursuite d’un objectif rigide dans une économie dynamique et changeante pourrait se révéler plus dommageable que bénéfique.
En conclusion,
Comme vous pouvez le constater, l’objectif des 2% n’est ni un absolu, ni une science exacte. Il sert surtout de repère, un équilibre pour nos économies. Mais avec un monde toujours plus imprévisible et globalisé, je vous le dis : il faut rester vigilants et flexibles, car le contexte économique peut changer rapidement.