9 novembre 2024

Energie : l’OPEP+ ne veut pas de baisse des prix du pétrole

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Lorsque l’on parle d’économie, le sujet du pétrole est inévitable. En particulier, les décisions prises par les pays de l’OPEP+ impactent grandement le coût du pétrole et par conséquent, le portefeuille du consommateur. Cette stratégie de limité la production du pétrole que nous observerons aujourd’hui exerce une influence considérable sur le cours du pétrole.

L’OPEP+ et sa stratégie de limitation de la production de pétrole

Depuis la fin de l’année 2022, l’alliance connue sous le nom de [OPEP+](https://www.opec.org/opec_web/en/), composée de 22 pays parmi lesquels se trouvent la Russie et l’Arabie Saoudite, a choisi de réduire sa production de [pétrole](https://www.economiematin.fr/attention-prix-petrole-fortement-grimper). Cette restriction, débutant en fin de 2022, a été prolongée jusqu’à la fin de 2025 lors d’un rassemblement à Riyad, le dimanche 2 juin 2024. Le but de cette démarche est de conserver une offe limitée pour favoriser l’augmentation des cours du pétrole, s’établissant autour des 80 dollars pour le Brent et le WTI.

La décision de l'[OPEP+](https://www.opec.org/opec_web/en/) entraîne une réduction quotidienne d’environ deux millions de barils, ce chiffre grimpant à six millions si on inclut les restrictions volontaires supplémentaires de certains pays. Parmi les plus importants contributeurs à ces restrictions, on retrouve la Russie, l’Arabie Saoudite, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman.

Les obstacles à la réduction de la production

Plusieurs éléments ont contribué à [cette décision](https://www.economiematin.fr/petrole-opep-demande-aie-previsions-secteur-energie-monde). Il faut souligner la situation incertaine rencontrée par le marché mondial du pétrole, due notamment à la guerre en Ukraine et à la guerre à Gaza démarrée en octobre 2023. De plus, le pétrole est également confronté à une demande mondiale stable et à une concurrence accrue par le pétrole américain.

Au sein même de l’OPEP+, la mise en place de cette stratégie rencontre quelques difficultés. Certains pays, comme les Émirats arabes unis, ont réussi à renégocier leur quota de production. Abou Dhabi a, par exemple, augmenté progressivement son quota de 300 000 bpj de janvier à septembre 2025, tout en conservant des réductions apparentes en ligne avec la stratégie de l’OPEP+. D’autres pays ont toutefois dépassé ce quota de production en avril 2024, affaiblissant la capacité de l’OPEP+ à conserver les prix élevés et maximiser les revenus.

Quel avenir pour cette limitation de la production ?

Les incidences de cette prolongation des réductions de production par l’OPEP+ sont multiples. Elle garantit une stabilité certaine des cours du pétrole, prévenant d’éventuelles baisses brutales. D’ailleurs, depuis la dernière réunion en novembre 2023, les prix sont restés relativement constants aux alentours des 80 dollars le barril, bien qu’ils aient momentanément atteint les 90 dollars en avril 2024. L’enjeu pour l’OPEP+ est d’eer gérer la réouverture des vannes sans pour autant inonder le marché et faire baisser les prix.

Ceci se répercute également sur le prix des carburants. Une offre limitée de pétrole brut entraîne un coût de production des carburants qui augmente, et par conséquent, une hausse du prix à la pompe pour le consommateur final.

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