21 novembre 2024

Eni : un remboursement à 50 millions d’euros

« Des montants atteignant plusieurs milliers d'euros à régler, et même jusqu'à 10.000 euros. » C'est ce que certains clients d'Eni ont découvert sur leurs factures d'électricité, suite à une régulation des tarifs. Une situation qui a suscité l'émoi et l'incompréhension parmi les consommateurs.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré sur RMC que ces surfacturations étaient principalement dues à des erreurs pour les clients ayant renouvelé leurs contrats au second semestre 2022. En cause ? L'absence d'application de certaines mesures de protection gouvernementale par l'énergéticien italien Eni.

La réponse d'Eni aux problèmes avec les factures

La situation étant explosive, les dirigeants d'Eni France ont été rapidement convoqués par la ministre. Ils ont reconnu les erreurs et se sont engagés à rembourser les clients lésés. « Eni remboursera dans les semaines qui viennent 50 millions d'euros à ces 100.000 clients », a confirmé Agnès Pannier-Runacher, précisant que 34 millions d'euros seraient remboursés dès la première semaine du mois de septembre 2023.

Pour rassurer davantage les clients, la ministre a également annoncé que les clients lésés « paieront en 2023 le même prix que ceux qui sont aujourd'hui au tarif réglementé chez EDF ».

Les mesures de protection gouvernementale

L'État français avait instauré un "bouclier tarifaire" en automne 2021 pour protéger les consommateurs des fluctuations des prix de l'énergie. Il s’est poursuivi en 2022 et en 2023, bien que de façon moins importante. Cependant, cette mesure devrait être progressivement retirée d'ici fin 2024. En effet, le tarif régulé de l'électricité a augmenté de 10% dès le 1er août 2023, marquant le début de la fin du bouclier tarifaire. Une première augmentation avait également eu lieu en février 2023.

Le gouvernement a évalué le coût du bouclier tarifaire à 110 milliards d'euros de 2021 à 2023. La prochaine réévaluation du tarif réglementé est prévue en février 2024, ce qui pourrait avoir des implications majeures pour les consommateurs et le marché de l'énergie en France.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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