Le Livret d’Épargne pour l’Industrie : un nouvel outil en perspective pour soutenir la réindustrialisation de la France
L’idée d’un livret d’épargne pour l’industrie (LDI), portée par Michel Barnier, pourrait bien marquer une nouvelle étape dans le paysage économique français. Le terme de « soutien » à la « dynamique industrielle » y est lourd d’enjeux, tout comme l’appel à l’épargne des Français comme levier de réindustrialisation. Bien que le projet reste à l’étape conceptuelle, il promet de donner une nouvelle orientation à l’épargne en la dirigeant vers des projets industriels de long terme, à l’instar du Livret A pour le secteur du logement social.
Le Livret d’épargne : quels enjeux pour l’industrie ?
Le Livret d’épargne pour l’Industrie a pour ambition de rendre l’industrie française moins dépendante des investissements étrangers. Les modalités d’application de cette démarche demeurent encore non définies, qu’il s’agisse des critères de placement, de l’âge minimum requis pour l’épargnant ou encore du plafond d’investissement. Ils seront cependant essentiels pour mesurer l’impact réel de ce nouveau livret d’épargne.
À l’heure actuelle, d’autres livrets d’épargne réglementés comme le Livret A, le LEP, ou encore le LDDS jouent un rôle important dans le financement de projets d’infrastructure publique, allant des hôpitaux aux réseaux d’eau, en passant par le logement social. L’État n’a de cesse de créer des livrets d’épargne dans l’espoir de financer des projets d’envergure, comme en témoigne la proposition d’un livret dédié au financement de la filière nucléaire française.
Quelles perspectives pour le Livret d’Épargne pour l’Industrie ?
Avant la proposition de LDI par Michel Barnier, le précédent gouvernement avait envisagé de lancer le Livret d’Épargne Défense Souveraineté (LEDS), qui n’a finalement pas franchi les portes du Sénat depuis février 2024. Malgré ces précédents échecs, le LDI pourrait se présenter comme une véritable chance pour les épargnants français et pour l’industrie du pays. Il reste néanmoins à connaître les conditions réelles de sa mise en œuvre et son rendement pour éviter qu’il ne suive le même chemin que d’autres projets de livrets réglementés.
Faute de détails concrets pour l’instant, nous ne pouvons que spéculer sur les potentialités de ce nouveau livret d’épargne. Il peut néanmoins être perçu comme une preuve de l’effort constant de l’État français pour encourager l’investissement dans des secteurs clés de l’économie, amplifiant ainsi le rôle de l’épargne comme outil de politique économique.