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La pauvreté en Île-de-France : un danger pour la santé des enfants
D’après une récente étude de l’observatoire régional de santé d’Ile-de-France, plus d’1 enfant sur 5 en Île-de-France vit sous le seuil de pauvreté, un taux encore plus marqué dans certaines communes. Ce constat alarmant est d’autant plus préoccupant qu’il se traduit par un impact significatif et négatif sur la santé de ces jeunes citoyens.
Des disparités de santé notables dès la naissance
Les enfants résidant dans les communes défavorisées subissent de plein fouet les conséquences de la précarité. L’étude révèle une mortalité infantile accru dans ces zones, dont le taux a quadruplé par rapport aux communes aisées en dix ans, touchant particulièrement les nouveau-nés dans leur première semaine de vie.
Les conditions de naissance dans ces territoires sont également préoccupantes avec un taux de prématurité et un faible poids à la naissance plus fréquents. Ces facteurs, associés à une proportion plus importante d’enfants naissant avec un poids dépassant les 4kg, peuvent conduire à des complications à l’accouchement.
Des inégalités dans l’accès et le recours aux soins
Le manque de ressources financières entraine un accès inégal aux soins. Les enfants des territoires défavorisés consultent moins régulièrement les médecins pour des soins préventifs ou spécialisés. Au contraire, les visites aux urgences sont plus fréquentes, signe d’un retard dans la prise en charge de maladies détectables et traitables en amont.
L’offre de soins, concentrée dans les zones riches, notamment à Paris, complique l’accès à des professionnels de santé pour les familles précaires. Les dépassements d’honoraires, fréquents notamment chez les spécialistes, constituent un frein supplémentaire pour ces familles. Les conséquences de cette situation sont notables, notamment en matière de santé bucco-dentaire et de vision, deux domaines dans lesquels les enfants des quartiers défavorisés sont particulièrement touchés.
Des problèmes de santé chroniques plus fréquents
La précarité ne se traduit pas uniquement par des problèmes de santé immédiats. Les maladies chroniques sont également plus répandues chez les enfants des territoires défavorisés.
Entre 2015 et 2020, la prévalence du diabète chez les moins de 14 ans a augmenté de 15% dans les quartiers pauvres. L’obésité est également un fléau, qui affecte un enfant sur cinq dans ces zones, illustrant l’impact d’un environnement et d’une alimentation inadéquats sur la santé des plus jeunes. L’asthme et les troubles de santé mentale sont par ailleurs plus fréquents dans ces quartiers, avec une prévalence particulièrement élevée de l’autisme dans certains départements tels que le Val-d’Oise.
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