Il est essentiel de réfléchir et de se poser la question d’inclure ou non, dès l’acquisition du bien immobilier, ses enfants dans la stratégie patrimoniale. En les rendant propriétaires dès l’origine, nous laissons disponibles les abattements pour donation (100 000 € par parent / par enfant tous les 15 ans) pour d’autres opérations ou d’autres bien à transmettre. Nous pouvons également susciter leur intérêt pour les aspects pédagogiques et éducatifs des finances. Mais surtout, par le biais de l’investissement en société avec des statuts sur mesure, nous évitons de tomber dans des situations de blocage liées à l’indivision.
Cependant, la présence d'enfants mineurs peut poser problème, notamment lorsqu'il s'agit d'obtenir un prêt immobilier. Certains établissements financiers refusent d'accorder des prêts lorsque des enfants mineurs sont impliqués.
Maximiser les avantages et minimiser les risques
En ce qui concerne la structure juridique, la société civile immobilière (SCI) peut exposer les parents et les enfants à une responsabilité indéfinie et conjointe aux dettes sociales, y compris pour les mineurs. Des clauses spécifiques peuvent être insérées dans les statuts pour résoudre ce problème, mais la SCI et les enfants mineurs ne font pas toujours bon ménage. D'autres statuts, tels que la société par actions simplifiée (SAS) ou la société à responsabilité limitée (SARL), peuvent être plus adaptés pour les investissements immobiliers en société avec des enfants, notamment dans le cas d'investissements locatifs meublés.
Afin de maximiser les avantages et minimiser les risques potentiels de l'investissement immobilier en société avec les enfants, il est recommandé de prendre en compte les aspects psychologiques et financiers de chaque investisseur. Le pourcentage d'intégration des enfants dans la structure de propriété doit être déterminé au cas par cas, en tenant compte de la volonté des investisseurs à partager leur capital. Il faut souligner également l'importance de ne pas compromettre la situation personnelle des enfants, qui pourraient souhaiter acquérir leurs propres biens à l'avenir, afin d'éviter tout conflit familial.
Néanmoins, il existe des alternatives à l'achat en copropriété avec les enfants pour investir dans l'immobilier tout en préservant son patrimoine. Certains investisseurs optent pour l'investissement immobilier à travers une assurance vie, où les enfants peuvent bénéficier du capital sans avoir à gérer l'actif immobilier directement.
L'investissement immobilier en société avec les enfants peut être une stratégie patrimoniale avantageuse, permettant de transmettre un patrimoine familial tout en évitant les complications de l'indivision. Cependant, il est important de prendre en compte les aspects juridiques, financiers et psychologiques propres à chaque situation. Il est recommandé de consulter des experts et de mettre en place des statuts adaptés pour assurer une gestion optimale et prévenir les éventuels risques.
Article initialement publié sur EconomieMatin :