La chute du groupe Indexia : des milliers d’euros de dettes
Face des pratiques commerciales illégales, le groupe Indexia a été frappé par une crise financière majeure, conduisant à la liquidation judiciaire de plusieurs de ses branches. Les ramifications de cette crise ébranlent aussi bien les employés que les clients du groupe.
Détérioration du cadre financier d’Indexia
Début 2024, la situation financière d’Indexia s’est intensifiée, culminant avec le placement en liquidation judiciaire de la SFAM, un des principaux acteurs du groupe, en mai 2024. Une dette colossale de plus de 14,3 millions d’euros envers l’Urssaf Rhône-Alpes était la cause principale de cette décision. La suite n’a été qu’une avalanche de mauvaises nouvelles pour le groupe, avec la liquidation judiciaire de la holding Indexia Group et de 17 autres entités.
Entités concernées par la crise
La crise a touché plusieurs branches du groupe Indexia. Parmi elles, la SFAM, spécialisée dans les assurances pour appareils électroniques, Indexia Développement, participant à diverses activités du groupe, et Hubside et Hubside Recycle, spécialisés dans la vente et la réparation d’appareils électroniques reconditionnés. En conséquence, les employés de ces entités font aujourd’hui face à une grande incertitude.
L’effet domino sur les employés et les clients d’Indexia
Suite à la liquidation judiciaire du groupe, les salariés de la SFAM, principalement basés à Romans-sur-Isère, et les employés des points de vente à Lille et Strasbourg sont laissés dans l’incertitude. Il est estimé que près de 400 emplois sont à risque dans toute la France, dont 160 dans la maison-mère du groupe.
Les clients de SFAM et des autres entités d’Indexia sont également durement touchés. De nombreux clients se sont vu prélever de façon illicite des montants quadruplés sur leurs comptes sans notification préalable. Cette pratique illégale a conduit à des pertes estimées entre 6.000 et 8.000 euros pour ces clients, qui risquent de ne pas être remboursés en raison de leur statut de créanciers chirographaires en cas de liquidation judiciaire.
Existe-t-il un espoir de récupération financière?
Malgré la situation précaire, une lueur d’espoir persiste pour les clients lésés. Emma Leoty, avocate des victimes, envisage de cibler le patrimoine personnel de Sadri Fegaier, président de la SFAM, pour tenter de récupérer une partie des fonds perdus. Cette démarche est soutenue par plus de 535 victimes de ce véritable scandale, selon les termes employés par Me Leoty, relayé par _Ouest-France_ dans son article. À plus long terme, plusieurs partenaires de la SFAM, dont QBE, MMA, Axeria et Fnac, qui ont assuré ou distribué les produits de la SFAM, pourraient également être tenus responsables.