Les représentants de la grande distribution, notamment ceux d'Intermarché et Système U, ont été reçus à Bercy. Ils ont souligné la difficulté d'entrevoir une baisse des prix alimentaires avant mars 2024. Thierry Cotillard, président du Groupement Les Mousquetaires (Intermarché), a déclaré sur RTL le 30 août 2023 que les prix resteront élevés en septembre 2023, repoussant ainsi l'espoir d'une baisse au printemps 2024.
Les obstacles rencontrés
Si les distributeurs sont prêts à faire des efforts, le défi majeur reste de convaincre les industriels de l'agro-alimentaire de revenir à la table des négociations. Les discussions annuelles entre ces deux parties déterminent les conditions de vente d'une grande partie des produits pour l'année à venir. Or, celles-ci n’auront lieu qu’en mars 2024.
L'inflation : un phénomène persistant en France
Les chiffres de l’inflation en France
L'inflation des prix alimentaires a commencé à ralentir en juillet 2023, avec une augmentation de 12,7% sur un an, contre 13,7% en juin 2023. Cependant, cette réduction de l'inflation ne signifie pas une baisse des prix en magasin, mais plutôt une hausse moins prononcée.
Les conséquences pour les consommateurs
Face à cette inflation persistante, les Français consomment moins et se privent notamment de produits frais. Les enseignes tentent de contrer ce phénomène en lançant des promotions de rentrée, comme l'opération « 100 jours pouvoir d'achat » annoncée par Thierry Cotillard dans les magasins Intermarché.
Inflation alimentaire : les industriels pointés du doigt
Des négociations tendues
Les distributeurs reprochent aux industriels de ne pas faire suffisamment d'efforts pour réduire les prix. Après les négociations de mars 2023, seules une dizaine de multinationales sur 75 ont répondu à l'appel de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, pour baisser les prix.
La "shrinkflation", une pratique dénoncée
Les industriels sont tentés, pour faire baisser les prix sur les étals, de pratiquer la shrinkflation. Cette méthode, qui consiste à proposer des paquets dont le prix reste identique en réduisant la quantité (ce qui conduit à une hausse du prix au kilo), est critiquée par les distributeurs. Thierry Cotillard a notamment dénoncé des hausses allant jusqu'à 15% à cause de cette pratique.
Vers des solutions pour contrer l’augmentation des prix alimentaires ?
Des changements législatifs souhaités
Les distributeurs souhaitent pouvoir renégocier les prix avec les industriels après le 1er mars, ce qui est actuellement impossible en France. Ils réclament également un moratoire sur la loi Descrozaille, qui vise à encadrer les promotions de certains produits.
Article initialement publié sur EconomieMatin :