Alors que l’inflation continue de rogner le pouvoir d’achat des Français, les plus modestes d’entre eux disposent d’une très faible marge de manœuvre pour réduire la part de leur budget consacrée aux dépenses dites « contraintes ». La solution pourrait en partie venir des néo-assureurs, des néo-banques et des néo-mutuelles 100% numériques qui, à l’image de FRIDAY, de Fortuneo ou encore de Selfassurance , proposent des gammes complètes à des prix très attractifs.
Jusqu’où, jusqu’à quand ? En 2022, l’inflation a atteint 5,2% sur un an, selon les estimations de l’Insee, et rien n’indique pour l’heure que cette tendance haussière des prix ne s’’infléchisse à court terme. Si les prix augmentent pour tout le monde, les ménages ne sont pas tous affectés de la même manière par l’inflation : alors que celle-ci est limitée à 3,4% pour certains foyers, elle a atteint 8,5% pour les ménages les plus exposés. Comment expliquer un tel écart, qui va du simple au double selon les foyers concernés ? « Pour un ménage, l’impact de l’inflation dépend fondamentalement du poids des différents biens et services dans son budget », explique France Stratégie, une institution rattachée aux services de la Première ministre.
Des disparités dans le poids de l’inflation
Ainsi, les Français vivant dans les centres-villes et bénéficiant, par exemple, d’une large offre de transports publics, n’ont vu leurs dépenses liées au logement, à l’alimentation et aux transports n’augmenter « que » de +13,6% entre 2017 et 2022. Les ménages qui vivent à plus de 30 kilomètres du centre d’une agglomération et sont, de ce fait, en première ligne face à la hausse des tarifs du carburant et de l’énergie ont, quant à eux, vu les mêmes dépenses augmenter de +17,4% dans le même laps de temps. Plus généralement, confirme sans surprise France Stratégie, ce sont les personnes les plus pauvres, les plus âgées et les « plus » rurales qui encaissent le plus sévèrement le choc de l’inflation sur leur niveau de vie.
Et pour cause : ces ménages précaires consacrent une part bien plus importante de leurs revenus aux dépenses dites « contraintes », c’est-à-dire liées aux postes vitaux que sont le logement, les transports, l’alimentation ou la santé. D’après le dernier indice national des dépenses contraintes mené par CSA Research et le comparateur d’assurances Lesfurets, ces frais représentent jusqu’à 80% du budget mensuel des Français les plus modestes, contre seulement 17% de celui des catégories à hauts revenus. Les 18-24 ans, qui consacrent plus de la moitié (51%) de leurs revenus à ces dépenses contraintes, sont les plus affectés par cette tendance, même si celle-ci n’épargne aucune catégorie de population.
D’après l’indice CSA/Lesfurets, « en octobre 2021, les ménages français dédiaient 1 059 euros par mois en moyenne à leurs dépenses contraintes contre 1 095 euros aujourd’hui », soit une hausse mensuelle de 36 euros en moyenne. Concrètement, c’est le poste dédié au logement qui continue de peser le plus sur le budget des ménages, porté par l’explosion des tarifs de l’électricité et du gaz. Suivent les dépenses liées aux transports (245 euros par mois en moyenne, y compris l’assurance automobile), et celles liées à l’assurance santé, pour lesquelles les Français consacrent, en moyenne, 101 euros par mois. Autant de dépenses obligatoires, sur lesquelles il est particulièrement difficile de rogner afin d’espérer libérer de la marge de manœuvre budgétaire.
Les néo-assureurs, néo-mutuelles et néo-banques : une solution pour baisser la part des dépenses contraintes
Fondés sur un système de prélèvements mensuels, les abonnements de toute nature sont, à ce titre, bien souvent considérés – à tort – comme des postes « intouchables ». Or c’est pourtant en ciblant ces coûts fixes, qu’ils soient liés aux opérateurs de téléphonie, aux services de streaming ou aux abonnements à des salles de sport, que les ménages pourraient économiser plusieurs dizaines d’euros chaque mois.
C’est ce qu’ont bien compris les néo-assureurs, ces nouveaux acteurs qui, capitalisant sur une approche « tout-numérique » réduisant leurs propres coûts de fonctionnement, peuvent se permettre d’offrir à leur clientèle des offres complètes à des prix sensiblement inférieurs à ceux pratiqués par les assureurs « historiques » ayant pignon sur rue. Il en va d’ailleurs ainsi pour tous types d’assurance ; de l’habitation à l’emprunteur. Mais cela concerne également la santé. La mutuelle 100% en ligne Selfassurance, par exemple, propose une offre de qualité (4,3 sur Ekomi) pour la modique somme de 19 euros par mois.
« Ne pas avoir de réseau d’agences, ni d’historique en termes d’outils, de modèle organisationnel ou de processus, permet d’avoir des coûts plus maîtrisés que nos concurrents historiques », explique pour sa part Amath Tounkara, directeur Marché et Opérations chez le néo-assureur FRIDAY. « Cela se ressent très largement en bout de chaîne dans les tarifs proposés », précise le dirigeant, selon qui son « cœur de métier repose sur (sa) capacité à proposer la bonne assurance au bon prix ». Mais quid, chez ces acteurs tout-digital, de l’aspect « humain » si essentiel pour nombre d’assurés ? « Le modèle 100 % numérique est très loin de négliger le contact humain », balaie Amath Tounkara, qui met en avant le fait que FRIDAY dispose « d’une plateforme téléphonique pour répondre aux clients et (que ses) équipes dédiées au marché français sont toutes implantées en France ». Rappelant que quatre Français sur dix (41%) font d’ores et déjà confiance aux néo-assureurs, le responsable estime que « dans un contexte où le pouvoir d’achat est un enjeu central », ceux-ci « offrent un gain indéniable ».
De par leurs mensualités plus importantes, assurances et mutuelles méritent une attention particulière si l’on souhaite faire des économies, mais la logique s’applique aussi aux banques en ligne. Pour économiser quelques euros, les néo-banques comme Fortuneo et Boursorama, dont la réputation n’est plus à faire, ne doivent pas être oubliées. Grâce à des offres spéciales alléchantes, à des cartes de crédit gratuites et à l’absence de frais de tenue de compte, ces nouveaux acteurs permettent à leurs clients d’économiser des dizaines d’euros par mois.