La panique s’est potentiellement emparée des ménages français qui bénéficient des chèques énegrie. Le gouvernement prévoirait de supprimer le chèque énergie. Et, de fait, cela conduirait à une forte hausse des dépenses des ménages bénéficiaires. Heureusement, ce n’est pas tout à fait le cas.
Gabriel Attal, le ministre délégué chargé des Comptes publics, a clarifié les choses sur RTL le 13 juillet 2023. Ce sont les mesures exceptionnelles de soutien au pouvoir d'achat, mises en place pendant la crise de l'inflation, qui vont progressivement disparaître. Cependant, cela ne signifie pas la fin du chèque énergie. « Dès lors qu’on doit faire des économies, il faut notamment sortir des dispositifs spécifiques qu’on a mis en place pendant la crise de l’inflation. C’est notamment la politique des chèques exceptionnels, on va mettre fin à cette politique des chèques exceptionnels qu’on a pu mettre en place sur tels sujets pour telle catégorie de Français », a déclaré le ministre.
Le chèque énergie, une aide versée chaque année à près de 6 millions de foyers modestes, restera donc en place. Les suppressions concernent principalement les chèques exceptionnels, comme le bouclier tarifaire sur l'énergie ou les ristournes sur le prix de l'essence. Pour rappel, en 2023, une aide forfaitaire de 100 euros avait été accordée aux ménages pour payer leur essence. C’est ce type d’aides, exceptionnelles, qui ne devrait plus voir le jour pour faire des économies sur les dépenses de l’État.
Les conséquences économiques pour les ménages
Pour les ménages, ça reste malgré tout une douche froide. Leurs dépenses d’énergie, comme l’électricité ou le gaz, vont malgré tout augmenter en 2024. Et même dès août 2023, d’après les dernières annonces sur le sujet.
L'une des principales préoccupations des ménages est l'augmentation des tarifs réglementés de l'électricité. Le gouvernement envisage une hausse de 10% à partir du 1er août 2023. Cette augmentation s'ajoute aux précédentes, portant la progression totale du tarif réglementé de vente de l'électricité à 31% depuis 2021.
L'inflation reste un sujet de préoccupation. En juin, les prix à la consommation ont augmenté de 4,5% sur un an. C’est plus de deux fois plus que les 2% de hausse annuelle visés par la Banque Centrale Européenne (BCE). Cette inflation, combinée à la hausse des tarifs de l'électricité, pourrait peser davantage sur les ménages, en particulier ceux qui sont déjà en difficulté financière.
La fin du chèque énergie pour faire des économies
Néanmoins, la décision de supprimer une partie des aides pour les ménages s’explique assez facilement. Face à une dette publique croissante, le gouvernement cherche à réduire ses dépenses. Gabriel Attal a souligné l'importance de « désendetter le pays progressivement » tout en protégeant les classes moyennes. Cependant, il a assuré qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts.
Quant aux chèques énergie, selon Merci Pour L’Info, il s’agira bien uniquement des chèques énergie exceptionnels qui seront supprimés. L’augmentation de la dette publique ne devrait donc pas changer d’une manière globale la politique d’aide aux ménages du gouvernement français.
Article initialement publié sur EconomieMatin :