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Lactalis et son plan de réduction : Impact et réactions
Comme annoncé fin septembre, l’entreprise Lactalis prévoit une baisse de la collecte de lait de 8.8%. Cette décision a entraîné un tollé chez les éleveurs et les organisations agricoles. Quels sont les détails de ce projet et quelles pourraient être les conséquences pour l’industrie laitière française ?
Lactalis maîtrise son approvisionnement pour mieux valoriser ses produits
Lactalis révise sa stratégie de la collecte
La baisse de la collecte de lait par Lactalis, annoncée le 25 septembre dernier, anéantirait 450 millions de litres de lait, soit 2% du lait français. Le plan se concentrera surtout sur l’Est et le sud des Pays de la Loire, où les éleveurs sont moins nombreux, mais aussi sur les producteurs plus isolés géographiquement. Par ailleurs, le contrat avec une coopérative anonyme, représentant 160 millions de litres de lait, sera supprimé. Plutôt que de se concentrer sur des ingrédients industriels sujets aux fluctuations du marché mondial, Lactalis préfère se concentrer sur des produits de consommation courante mieux valorisés en France, tels que le yaourt ou le beurre.
Cette redéfinition stratégique, qualifiée de «difficile» par Lactalis, se déroulera jusqu’en 2030, laissant aux éleveurs le temps de se réorganiser. Le nouveau modèle de calcul du prix du lait, annoncé en avril 2024, sera plus avantageux pour les éleveurs avec un prix de référence de 425€ pour 1 000 litres de lait.
Réactions des éleveurs: inquiétudes et attentes
Le plan de réduction de la collecte de lait par Lactalis a suscité l’inquiétude et la colère des éleveurs ainsi que des organisations agrioles. Certains éleveurs se sentent lésés par cette decision unilatérale et craignent une baisse de leur rémunération. Même si Lactalis payait, en octobre 2023, ses producteurs 444€ la tonne de lait, soit 474 euros toutes primes confondues, ce tarif était déjà inférieur à celui de certains concurrents. L’incertitude autour de l’impact de cette réduction sur la rémunération des éleveurs engendre donc des inquiétudes.
Le secteur laitier français est déjà en situation précaire, confronté à trois crises sanitaires majeures: la fièvre catarrhale ovine, la grippe aviaire et la maladie hémorragique épizootique. Avec l’annonce de la baisse de la collecte de lait par Lactalis, les producteurs voient un avenir sombre et exigent des solutions concrètes pour protéger leurs revenus et leurs exploitations.
