La complexité administrative, un iceberg qui fait chavirer l’économie

Dans l’œil du cyclone économique, notre système bancaire et financier se débat dans une mer agitée, où l’onde de choc de la dette fait gronder le besoin de réforme. Cependant, ce sont moins ces mastodontes économiques qui sont en péril, que le très sérieux problème lié à la complexité de notre système. Celui-ci est englué dans un engrenage de règles, lois, normes et directives impénétrables qui font tanguer le bateau de notre économie.

Les défilés de normes et lois, des acteurs contreproductifs

À chaque nouveau décret, chaque nouvel amendement, chaque nouvelle loi, on annonce la guerre à un dysfonctionnement, à une injustice ou à une menace pour l’intérêt général. Cela va de la protection de l’environnement à la lutte contre la fraude fiscale, en passant par l’inclusion scolaire et professionnelle ou la protection animale. Or, malgré leur noble objectif, les avalanches de normes et de lois s’avèrent contreproductives. Elles entravent l’activité économique sans vraiment atteindre leurs cibles.

Le colloque sentimental de ces lois bien intentionnées génère un monstre administratif qui grignote les ressources de notre société. Celles-ci s’épuisent de plus en plus dans l’effort de devoir respecter une batterie de règles en constante expansion. Ainsi, il semble que nous nous effondrons sous le poids des directives que nous nous sommes nous-mêmes imposées.

Vers une nécessaire évolution du système

Au-delà du désir naturel de réaction face à une problématique, il est capital de prioriser, de laisser le temps au système de digérer les évolutions en douceur, sans brutaliser la société. Il faut cultiver la confiance plus que la coercition, qui ne pèse finalement que sur les braves gens honnêtes, les malfrats dédaignant de toute façon le respect des lois et règlements, qu’ils soient européens ou nationaux.

Enfin, c’est une problématique de souveraineté qui peut changer la donne. Un pays souverain est en mesure de décider des lois qui le régissent, et pour cela, une réelle indépendance doit être atteinte. Là réside peut-être la clé de la gestion de la complexité normative qui nous submerge. L’enjeu est de taille : être maître de ses lois pour ne pas se faire dévorer par elles.

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