La Banque Centrale Européenne (BCE) a récemment publié des données préoccupantes sur l’augmentation de la contrefaçon de billets dans l’Union Européenne. Avec une hausse de 24% entre 2022 et 2023, l’UE a été témoin de la circulation de 500 000 faux billets, et cela pourrait tourner à son désavantage.
La contrefaçon et le climat de confiance économique
Les coupures de 20 et 50 euros représentant plus de 70% du total des saisies, la montée de ces faux billets pourrait ébranler la confiance dans la monnaie européenne. Pour comprendre cela, il faut revenir un peu en arrière. De 2013 à 2019, la BCE a lancé une gamme de billets appelée « Europe », spécialement conçue avec de meilleures mesures de sécurité pour lutter contre la contrefaçon. De plus, à la fin de 2018, la BCE a arrêté de produire des billets de 500 euros en guise de mesure préventive à ces activités illégales. Ces ajustements suggèrent que malgré les efforts de la BCE, les criminels sont toujours aussi inventifs et peuvent s’adapter à ces changements.
Mais l’augmentation spectaculaire de la contrefaçon suggère que les criminels sont toujours aussi ingénieux et peuvent s’adapter à ces changements de sécurité. Les faussaires semblent se concentrer davantage sur les petites coupures et sur les transactions de moindre importance, là où le contrôle de l’authenticité des billets est moins strict.
Des défis accrus : l’utilisation d’Internet et la nécessité d’une coopération internationale
Les autorités relèvent également une utilisation accrue d’Internet par les faux-monnayeurs pour diffuser leurs produits. Les réseaux sociaux et les messageries cryptées sont désormais des voies de commercialisation illégales pour les faux billets, ce qui complique considérablement leur repérage. De plus, les compétences cybernétiques pour traquer ces activités sont particulièrement recherchées et parfois rares, y compris au sein des forces de l’ordre.
Il convient également de noter que la lutte contre la contrefaçon est souvent un problème international. Yannette Bois, à la tête de l’Office central pour la répression du faux monnayage, met en exergue cette réalité en signalant que la fausse monnaie en France provient principalement d’Italie. Une coordination internationale étroite est donc cruciale pour freiner ces activités criminelles.
Pour lutter contre cette recrudescence de la contrefaçon, les autorités ont intensifié leurs efforts. Il est essentiel d’éduquer le public et les professionnels pour identifier les faux billets. Par ailleurs, la BCE fournit toujours des indications pour vérifier l’authenticité des billets et incite les individus à contacter les autorités si un doute persiste sur l’authenticité d’un billet.