L’essor des fruits et légumes français face aux vicissitudes climatiques et économiques
Malgré certaines turbulences, le secteur horticole français montre des signes de redressement, soutenus par la demande grandissante pour les produits locaux.
La résilience de la filière française des fruits et légumes
Au gré des caprices climatiques, le marché horticole français a dû gérer et s’adapter à de nombreux défis. Signalons notamment la sécheresse de 2022, le gel en 2023 et quelques bouleversements en 2024. Toutefois, cette année semble marquer un point d’inflexion positif. Comme le souligne Laurent Grandin, président de l’Interfel, malgré un début d’été quelque peu maussade, la situation semble se rétablir depuis fin juillet, avec une consommation et une production favorables.
Alors que certaines cultures, comme les abricots et les melons, ont rencontré des embûches, grande est l’espérance pour les tomates, pêches et nectarines de combler leurs objectifs annuels. Malheureusement, les conditions climatiques ont provoqué une hausse de prix chez certains fruits, notamment chez les abricots et les melons, dont la production pourrait chuter respectivement de 30% et 10%.
L’attractivité des produits locaux français
Les embûches climatiques et économiques n’ont pas réussi à entamer l’optimisme du secteur. Les producteurs français, grâce à une production abondante de pommes et de poires prévue pour la fin de l’été et un soutien constant des consommateurs pour le « made in France », semblent avoir un avantage concurrentiel face à leurs pairs européens. Ces derniers, en particulier ceux du Sud, ont été sérieusement affectés par la sécheresse.
Alors que les fruits et légumes ont réussi à résister à l’érosion du pouvoir d’achat des Français mieux que d’autres produits alimentaires, une légère augmentation de leur consommation a même été notée. Pour la filière bio, ayant connu une baisse de la consommation pendant trois ans, il semble que le pire soit derrière. Bien que les volumes aient baissé de 25%, représentant désormais seulement 7% du marché, l’Interfel nourrit l’espoir que le marché bio ait atteint son point d’inflexion.