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La France est confrontée à une situation préoccupante : une baisse notable de la natalité nationale. D’après l’INSEE, le premier semestre 2024 a enregistré une baisse de 2,4% par rapport à la même période l’année précédente. Un constat qui souligne une tendance déjà existante puisque le nombre de naissances a été en baisse annuelle depuis 2011 avec une exception pour l’année 2021.
Comprendre l’origine de la crise démographique
La baisse constante de la natalité en France peut s’expliquer par divers facteurs. D’une part, le déclin du nombre de femmes en âge de procréer entraîne une baisse du nombre des naissances. Il faut noter également que les femmes d’aujourd’hui ont tendance à avoir moins d’enfants. D’autre part, le contexte économique incertain, la difficulté à concilier vie professionnelle et personnelle demotivent bon nombre de couples à se lancer dans le projet de parentalité. Ajouté à cela, les changements de comportements où le mariage perd de sa popularité et le divorce connaît une hausse.
Ce constat alarmant est particulièrement marqué durant le mois de Juin 2024 où le pays a enregistré une chute drastique de 7,9% des naissances, comme l’explique Didier Breton de l’Institut national d’études démographiques (INED). Selon ce spécialiste, cette baisse pourrait être liée à des événements anxiogènes tels que l’attaque du Hamas en Israël en Octobre précédent.
Des mesures gouvernementales inefficaces ?
Devant cette crise, l’exécutif français n’a pas tardé à réagir. L’annonce du « réarmement démographique » par le président Emmanuel Macron a été un plan ambitieux pour lutter contre cette baisse. Cela incluait entre autres, la mise en place d’un congé paternité de six mois pour les deux parents ou encore un plan à grande échelle pour combattre l’infertilité.
Toutefois, ces mesures sont loin d’être concluantes et tardent à avoir un impact significatif sur la natalité. La dissolution de l’Assemblée nationale et la crise politique qui s’en est suivie ont ralenti les progrès de ces réformes. De plus, les démographes restent sceptiques face à ces politiques natalistes. Elles peuvent certes faciliter la réalisation des projets familiaux mais ne peuvent pas créer le désir de les avoir. Ainsi, la situation mondiale difficile, la crise climatique, les inégalités sociales et les conflits guerriers sont des facteurs qui influent négativement sur ce désir parental chez les jeunes.
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