19 septembre 2024

Périphérique de Paris à 50 km/h : vers un chaos routier en octobre ?

Le boulevard périphérique parisien s’apprête à réduire sa vitesse dès 2024

Une initiative pour l’environnement et la santé publique

Les partisans du ralentissement du trafic routier sur le périphérique parisien ont remporté une victoire notable : la maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé que la limitation de vitesse sur cet axe serait abaissée à 50 km/h à partir du 1er octobre 2024, juste après les Jeux Olympiques. Cette décision, discutée depuis 2018, a pour but de minimiser les nuisances sonores et la pollution atmosphérique pour les habitants vivant à proximité, qui sont estimés à environ 500 000.

Bien que la collision entre urbains et automobilistes semble inévitable, Anne Hidalgo a rappelé que la vitesse médiane actuelle du périphérique se situe déjà autour de 50 km/h la journée et entre 30 et 45 km/h aux heures de pointe. Autrement dit, cette réduction de la vitesse a plus un caractère symbolique qu’impactant.

Critiques et oppositions : risques d’augmentation des embouteillages

Toutes les voix ne se sont pas fait entendre de manière favorable à cette décision. De nombreuses figures de l’opposition, dont Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ou encore Patrice Vergriete, ministre des Transports démissionnaire, ont exprimé leurs préoccupations. Selon eux, cette réduction de vitesse pourrait entraîner une augmentation des embouteillages et une hausse des émissions de CO2, allant ainsi à l’encontre de l’objectif environnemental poursuivi. Clément Beaune, ancien ministre des Transports, avait également partagé ses réserves, plaidant pour un consensus plus large avec l’État et les autorités de sécurité routière.

Impact positif sur l’environnement et la santé publique

Malgré les critiques, la mairie de Paris reste convaincue des bénéfices de cette mesure. À ses yeux, la réduction de la vitesse entraînera une atténuation du bruit et de la pollution atmosphérique. Cet argument est soutenu par les constats faits lors de la précédente réduction de vitesse de 80 à 70 km/h en 2014, qui avait donné lieu à une diminution des nuisances sonores d’un décibel la nuit et 0,5 décibel le jour.

Réitérant son positionnement, Anne Hidalgo insiste sur le fait que cette mesure est indispensable pour la santé publique. Le périphérique, souvent comparé à une véritable autoroute urbaine, est en effet une source majeure de pollution au cœur de la capitale. En réduisant la vitesse, la mairie espère contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air, surtout pour les populations les plus vulnérables et exposées.

Encadré : Pour approfondir ce sujet, vous pouvez lire [ici](#) l’article original.

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