En 2023, le taux du PEL a été multiplié par deux, passant de 1% à 2%. Cette augmentation a changé la donne pour ce produit d'épargne, longtemps critiqué pour son rendement peu attractif face à l'inflation et à d'autres options d'épargne comme le Livret A, le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) ou encore le LEP (Livret d’Epargne Populaire).
Mais tous les détenteurs de PEL n’ont pas pu profiter de cette hausse. En effet, le taux d’un PEL est fixe durant toute la durée de son existence. Ainsi, les épargnants qui ont ouvert un PEL en 2022 n’ont pas vu le taux de rémunération doubler. Seuls les ménages ayant ouvert un PEL en 2023 ont pu bénéficier de cette augmentation de la rémunération. Et il en sera de même pour 2024.
Pour 2024, une augmentation très faible du taux d’intérêt du PEL
Pour 2024, le ministère de l'Économie et des Finances a annoncé le 14 décembre 2023, confirmant une information de RMC, une nouvelle augmentation du taux du PEL, le portant à 2,25%. Soit 0,25% de plus pour les PEL qui seront ouverts à partir du 1er janvier 2024. En choisissant un taux de 2,25% pour 2024, le gouvernement semble privilégier une approche prudente, en optant pour la fourchette basse de la rémunération possible.
Cette décision a reçu un accueil mitigé car elle reste en deçà des attentes. Les calculs initiaux prévoyaient un taux potentiel de 2,5%… qui n’existera donc pas encore. Peut-être en 2025, malgré la baisse attendue de l’inflation en 2024 ?
Le PEL reste toujours moins intéressant que les livrets défiscalisés
L'augmentation du taux du PEL en 2024 est une nouvelle encourageante pour les épargnants, surtout pour ceux envisageant d'acquérir un bien immobilier et qui espèrent bénéficier des conditions avantageuses pour leur prêt.
Cependant, il est important de noter que ce taux reste inférieur à celui du Livret A et du LDDS (3%) et en dessous de l'inflation actuelle (4,5% en 2023 selon l’Insee). De plus, le rendement net du PEL, après application de la flat tax de 30%, se limiterait à environ 1,58%. Soit près de moitié moins que les livrets défiscalisés.
Article initialement publié sur EconomieMatin :